Bonjour au gang des Petits Suisses et des Grands Suisses et des Moyens
Suisses que j'ai pu rencontrer dans mon Grand Voyage Intersidérant au pays
des trous de Gruyère.
Comment vous parler, chers tous, chères toutes, en peu de mots, de l'émotion
que j'ai eu à vous rencontrer ? Du plaisir que j'ai eu à vous entendre rire
? A vous voir feuilleter mes petits livres ? A voir vos yeux s'allumer,
parfois, en m'entendant raconter mes histoires ou répondre à vos questions ?
Comment narrer l'inénarrable, qui reste gravé dans ma mémoire : des petits
billets donnés après la rencontre (dessins, messages, adresses), des signes
de la main quand je m'éloigne, repu de mots et d'amitié ? Comment parler de
ces séances de dédicaces sauvages, tumultueuses, chaleureuses, fourmillantes, où mon stylo rencontrait vos prénoms et en faisait un signe
de bienvenue ? Comment raconter la présence complice de vos maîtres et
maîtresses, remplis à ras bords de bonne volonté et d'enthousiasme à
partager nos lectures ? Des maîtres et maîtresses m'invitant cordialement à
partager qui un repas, qui une balade, des maîtres et maîtresses m'offrant
parfois un cadeau (des livres d'un autre siècle ! régal !), un café, des
souvenirs et des histoires, à leur tour. Comment parler de Daniel, Josiane
et leurs amis de la Bataille, travailleurs acharnés (de l'ombre, mais quelle
ombre !)qui m'ont accueilli, logé, nourri, parlé gentiment, promené en
voiture ? Oui, comment ?
Chers tous, chères toutes, je ne vois pas comment. Car cette semaine m'est
allée au fond du coeur et au fond, tout au fond, les mots une fois nichés
ont du mal à s'envoler.
Oui, vraiment, je ne vois pas comment parler de nos Batailles Communes. Tant
pis, je me contenterai de vous envoyer mille baisers, poignées de main et
saluts.
Salut, donc. A une prochaine Bataille !
Gérard Moncomble
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