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Sommaire Sénégal.

Travaux d'élèves sur l'esclavage
03-04

  

  

  

  

  

 DEFINITION DE L’ESCLAVAGE ET DE LA TRAITE NEGRIERE

(traité par le groupe 1 dirigé par Fatou Niang Diouf)

 

Un esclave est une personne soumise à la dépendance d’une autre personne (son maître). L’esclavage a toujours existé dans les sociétés. C’était un phénomène mondial.

La traite européenne commença en 1441 lorsque, pour la première fois, des Africains capturés par des marins portugais furent débarqués dans le port de Lagos pour y être vendus comme esclaves. Ce trafic se poursuivit en direction de la péninsule ibérique et des îles de la côte d’Afrique.

Ce ne sera cependant qu’après la découverte de l’Amérique en 1492 que le commerce des esclaves prit progressivement un développement considérable qui alla entraîner le commerce triangulaire qui se pratiquait entre les trois continents : Afrique, Amérique, Europe.

Les Européens venaient en Afrique avec des bateaux remplis de marchandises (poudre, alcool, fusils, pacotilles, miroirs, …) qu’ils échangeaient contre des esclaves (troc : un enfant = un petit miroir) qu’ils amenaient et vendaient en Amérique dans les plantations.

Avant, les indiens travaillaient dans les plantations. Mais ces derniers refusaient la réduction à l’esclavage, mais aussi étaient très fragiles. Ce qui explique le taux de mortalité très élevé.

Ainsi des Européens se sont tournés vers l’Afrique et plus particulièrement à Gorée vers 1536. La traite continua pendant des siècles jusqu’à son abolition en 1848. Les premiers Européens qui ont commencé la traite à Gorée sont les Portugais. La plupart des esclaves venaient de la sous–région (pays yoruba, Gambie, pays bambaras, les régions de la haute vallée).

Les Africains étaient choisis pour être esclaves car ils résistaient plus que les Indiens dans les plantations. Les esclaves étaient acheminés en Amérique dans des navires négriers, mais surtout dans des conditions déplorables. Des marchands noirs conduisaient des esclaves dans les entrepôts de Gorée ou de Saint Louis du Sénégal.

Ces marchands acheminaient les esclaves à Gorée pour deux raisons fondamentales : 

- toute tentative d’évasion était vaine, impossibilité de nager, présence de gardiens (noirs) qui leur tiraient dessus si l’envie leur prenait de fuir.

- Gorée est le point le plus proche du continent américain de l’Afrique de l’ouest.

 vue de Gorée

A Gorée toutes les maisons qui sont en face de la mer étaient des esclaveries.

Dans l’actuelle maison des esclaves, on y parquait 150 à 200 esclaves.

La plupart des rois fournissaient des esclaves aux marchands (des bois d’ébène).

Cependant beaucoup de personnes ont lutté pour l’abolition de la traite des nègres (Victor Schœlcher, Voltaire …)

   

- La traite a des conséquences néfastes en Afrique (dépeuplement, éclatement des familles, famine…)

- En Europe, la traite a permis d’accumuler des capitaux, source de la révolution industrielle. Elle a également  permis de mieux connaître l’Afrique en vue de préparer la conquête coloniale.

- En Amérique, elle a permis de développer l’agriculture, l’industrie mais a aussi entraîné surtout le surpeuplement… 

  

  

  

 GOREE HISTORIQUE

(traité par les groupes 2 et 3 dirigés par Birné Diouf et Ndèye Coura Ndiaye)

   

L’histoire de la découverte de l’île est aussi ancienne que celle du continent. C’est en 1444 que le navigateur portugais Denis Dias va faire la découverte de l’île. Elle sera d’abord portugaise sous le nom « Isla de la palma » ensuite hollandaise sous le nom de « good redes » puis anglaise sous le nom de « slaves Island » et enfin française sous son nom actuel qui vient de la contraction de l’hollandais « bonne rade ».

Ces différentes successions à la souveraineté de l’île sont toujours marquées par la couleur des bâtiments construits par ces puissances européennes. Les maisons avec une couleur rouge sont construites par les Hollandais, celles à couleur jaune par les Français et celles blanches marquent les constructions portugaises.

Après la découverte du continent, vont suivre les missions d’exploration et d’évangélisation qui ouvrent la voie à l’exploitation économique du continent.

Ce qui va se faire jusqu’à la découverte des Amériques par Christophe Colomb en 1492.


 port de Gorée

La nécessité de la mise en valeur de ce nouveau continent et l’incapacité d’utiliser la main d’œuvre indienne vont amener les Européens à se tourner vers l’Afrique afin d’acheminer cette main d’œuvre noire vers le nouveau continent. Ainsi les Portugais seront les premiers à commencer le trafic des noirs en 1536.

  

  

  

 GOREE ÎLE MEMOIRE

(groupe 4 dirigé par Mouhamed Diaby)

   

L’île de Gorée se trouve à 2,5 km du port de Dakar. Elle est reliée au continent par plusieurs rotations de chaloupes. Elle a une superficie de 27 ha pour une longueur de 900m sur une largeur de 300m.

Le nombre d’habitants s’élève à 1200. On y trouve des Wolofs, des Toucouleurs et des Blancs.

Deux religions principales y sont pratiquées : l’islam avec 800 adeptes et le christianisme avec 400 adeptes.

 

La vie économique est basée sur deux activités principales : la pêche et le tourisme. L’île reçoit plus de 200 000 touristes par an. La chaloupe demeure le plus grand moyen de transport entre l’île et Dakar. L’île est surtout visitée à cause de son passé historique et des grands musées qui s’y trouvent.

 

- Le taux de scolarité est de 85% avec trois établissements scolaires : une école maternelle, une primaire et une secondaire..

- L’église Saint-Charles Borromée est la plus ancienne église de l’Afrique de l’ouest. Elle fut construite en 1828. A l’intérieur, les places étaient vendues et ceux qui ne pouvaient pas payer leur place priaient dehors sur l’espace qui se trouve juste en face de l’église.

église Saint-Charles Borromée

- A côté de l’église se trouve la première école de médecine de l’A.O.F. Elle est aujourd’hui rénovée par l’ordre de Malte pour l’accouchement des femmes et les soins de santé des Goréens.

dispensaire de l'Ordre de Malte 

- Sur la rampe qui mène au Castel, au début de l’allée des baobabs, on trouve toujours des canons qui ont servi à protéger l’île.

- Les baobabs qui bordent cette allée furent amenés de Madagascar par Jean Adanson en 1885 pour camoufler et protéger l’île contre l’érosion.

- Sur les hauteurs du Castel, on trouve un impressionnant canon aux bouches sciées. Ces canons ont été fabriqués en France et amener par pièces détachées à Gorée afin d’assurer la protection de l’île. Ils n’ont qu’une seule fois servi lors de la seconde guerre mondiale pour couler un bateau anglais appelé le « Tacoma ». Sur les lieux du naufrage, on a installé une balise rouge que les chaloupes contournent avant d’entrer dans la baie de Gorée.

- Sur les hauteurs du Castel se trouve aussi le mémorial de Gorée financé par le monde de la diaspora noire américaine en 1995 sous l’impulsion de Louis Farakhane qui a organisé une campagne « un Noir américain, un dollar ». Cette collecte a permis de récolter 1'000’000 de dollars utilisés pour construire les deux voiles qui composent le mémorial. La plus longue qui est au vent, mesurant 18m, symbolise l’Afrique de la diaspora et celle qui est couchée symbolise l’Afrique restée sur place. Il fut inauguré par Le président Abdou Diouf à la veille de l‘an 2000.

Mémorial de Gorée

- Dès canons, on peut admirer les vestiges du fort hollandais en contre bas. On peut voir aussi sur la pointe nord de l’île une ancienne cache de canons transformée en monument de la paix par le gouvernement japonais.

- En descendant des hauteurs, on retrouve en contre bas la première mosquée officielle de l’Afrique de l’ouest.

- Comme attractions touristiques, on peut aussi noter les vestiges de la maison d’Anne Marie Javouhey. Cette religieuse achetait des esclaves afin de les remettre en liberté. Sa maison qui fut elle aussi une ancienne esclaverie est aujourd’hui dite hantée, sans doute à cause des souffrances des malheureux qui y ont séjourné.

les ruines de la maison d'Anne-Marie Javouhey

- Comme un peu partout dans l’île, on est surtout impressionné par le nombre important d’expositions de toiles. Des cours de djembé sont offerts sur les hauteurs de l’île. Toutes les galeries qui, dans la passé étaient remplies d’armes sont aujourd’hui investies par différentes formes d’expressions artistiques.

 

 

Les différents musées de Gorée

 

Les musées constituent sans doute les principales attractions de l’île. On distingue la maison des esclaves, le musée historique, le musée océanographique et le musée de la femme.

 

La maison des esclaves.

C’est le lieu le plus visité de l’île (plus de 200’000 par an). Cette maison a surtout une valeur symbolique car étant la première esclaverie en date construite en 1776 par les Hollandais. Bien qu’exiguë elle pouvait contenir entre 150 et 200 esclaves avec des cellules de 2,60m2. Nous avons été très impressionnés en découvrant la cellule qui était réservée aux enfants. Les conditions d’existence étaient difficiles et c’est très triste de penser qu’il y avait plus de 27 autres esclaveries de ce genre dans l’île.


cellule des hommes


cellule des jeunes filles


cellule des enfants


chambre de pesage


porte du voyage sans retour


porte vue de l'extérieur

 

Le musée historique

A partir de Dakar, c’est la présence majestueuse de cet ancien fort d’Estrées qui attire le regard. On accède au fort par un pont-levis. Il fut un ancien fort français ensuite une annexe de la prison centrale de Dakar pour être rénové à partir de 1978 en musée historique.

  

Le Musée Océanographique

Le musée océanographique est abrité dans les locaux d’un ancien immeuble de la compagnie des Indes. On y trouve exposées les différentes espèces de poissons que compte le littoral sénégalais. Sont exposés aussi différents instruments de pêche artisanaux ou modernes. On peut y admirer également des répliques de l’habitat traditionnel sénégalais dans la zone aquatique.

  

Le musée de la femme

L’architecture du bâtiment abritant ce musée est en forme de bateau. Ce fut l’ancien musée historique avant de devenir le musée de la femme en 1994. On y retrouve la femme dans son contexte social traditionnel avec son rôle et sa place en plus de ses valeurs culturelles. On y trouve à côté la place de la femme sénégalaise actuelle qui est dans tous les secteurs de l’activité nationale.