4ème étape

Seules les classes inscrites aux ateliers pourront poster leur réponse.

Vous pouvez télécharger la mission complète en PDF ici.

Très chers aventuriers… bonjour !
Il était temps que notre héroïne rentre de son voyage autour du monde. Elle va maintenant s’installer chez elle et suivre les consignes de confinement.
Je viens de recevoir la dernière page de son carnet de voyage :

JOUR 80

Fichu satané tour du monde en 80 jours !
Me voilà rentrée à la maison. J’ai parcouru la terre entière, du Pôle nord au Pôle sud, en passant par les Tropiques et l’équateur. J’ai fait l’ascension du Kilimandjaro. J’ai nagé en mer de Chine, volé dans le ciel avec les kookaburras, je me suis assise sur une fourmilière (et je peux vous dire que ça pique bien les fesses), j’ai escaladé une termitière !
J’ai sauvé des koalas, des kangourous, un tamandua, deux paresseux (aï, s’il-vous-plaît) ! J’ai même enrichi mon vocabulaire avec des noms scientifiques :
– Dendrobates tinctorius
– Speothos venaticus
– Gulo gulo
– Bitis gabonica
– Ailuropoda melanoleuca
Je crois bien que j’en ai appris plus en 80 jours que pendant tout le reste de ma drôle de vie.
Et me voilà devant la porte de chez moi ! Comme une idiote que je suis ! Sans avoir trouvé la réponse à cette damnée énigme !
Musca domestica…
Musca domestica…
qui es-tu, nom de nom ?
Ah, les copines vont bien ricaner ! Je les entends d’ici !
Je rentre la clé dans la serrure, je pousse la porte de la maison. Et là ! Un nuage de mouches noires m’enveloppe la tête. Qu’est-ce que ! Quoi ! Nom d’un chien ! Qui…
Tempête recule d’un coup en aboyant.
Tic-Tac bat des ailes pour chasser ces insectes malpolis !
Et là… là !
C’est l’étincelle !
Mon cerveau se réveille enfin !
Musca domestica !
Mouche domestique !
Mais bon sang, c’est bien sûr ! Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ?
D’une main tremblante, je sors mon portable de mon sac pour appeler les copines…
Eh, eh, eh !
Super-mamie n’a pas dit son dernier mot !

A vous de jouer, chers auteurs…

Eh oui, notre super-mamie a terminé son tour du monde ! 
L’énigme est résolue ! Après avoir appelé ses copines (et fait la fête ave elles) elle allume son ordi et découvre une avalanche de mails d’admirateurs ! Des personnes du monde entier qui la félicitent pour son engagement pour la nature, les animaux qu’elle a sauvés.

MISSSSIIIOOON !

« Écris une lettre à super-mamie pour la féliciter d’une de ses actions. Tu peux choisir un animal qu’elle a sauvé (ton animal préféré, bien sûr !). »

Voilà la dernière mission de Yves-Marie Clément. Chaque élève peut facilement écrire une lettre à notre super-mamie et l’envoyer à son enseignant-e pour qu’il-elle la publie d’ici au 15 mai. Votre créativité a fait des merveilles jusqu’ici, nous nous réjouissons de vous lire !

8 réflexions sur « 4ème étape »

  1. Bonjour Yves-Marie Clément,
    Comment allez-vous ?
    Nous vivons intensément cette expérience école à distance, Nous sommes tous éloignés mais l’école nous rapproche tout de même et ça reste positif !
    Bravo d’avoir maintenu la mission 4… Il fallait une fin à cette histoire que toute ma classe a vraiment adoré. Ce n’est pas facile de mettre un terme à notre mission d’écriture car on s’est tous beaucoup attaché à notre Miss Kalachnikov, notre super-mamie d’enfer !
    Les élèves ont composé leur lettre de félicitations à distance et voilà le résultat final. Pour bien comprendre la mission, nous en avons parlé lors d’une visioconférence où on s’est rappelé quelques péripéties de notre Mémé préférée.
    Je voulais au nom de mes élèves vous remercier pour cette magnifique expérience d’écriture en votre compagnie. L’idée était extraordinaire et mes élèves ont été motivés du début à la fin.
    Vos commentaires sympathiques, bienveillants et drôles à chaque mission ainsi que vos photos nous ont beaucoup touchés et appris, mes élèves se réjouissaient de vous lire alors merci pour eux !
    L’année scolaire 2019/2020 sera particulière mais dans les excellents souvenirs il y aura cet atelier d’écriture en votre compagnie et en compagnie de notre Miss Kalachnikov.
    Merci pour tout ce que vous nous avez apporté avec ces missions et à bientôt peut-être…
    Portez vous bien…
    Les élèves de la classe de 6H du Bouveret (Port-Valais)
    Classe Véronique Grept

    Message 1
    Chère super-mamie,

    Bravo pour votre voyage et je vous félicite d’avoir trouvé la Musca Domestica et d’avoir sauvé les koalas.
    Quand vous êtes montée le Kilimandjaro en motocross, ça devait être super cool et je vous dis aussi bravo pour ça.
    Et puis, pour vos dents, je n’aurais pas voulu être à votre place et vous avez dû être vachement courageuse.
    J’aimerais bien savoir ce que vous avez chanté quand vous faisiez du rock.
    Je vous souhaite bonne chance pour la suite de vos aventures et une longue vie. Et je vous conseille d’aller habiter en montagne et de faire du VTT, vous devriez aimer. Adjeu !
    Adrien

    Message 2
    Chère super-mamie,

    Je vous félicite d’avoir osé braver les flammes pour sauver des vies et surtout celle des kangourous qui sont en voie de disparition.
    Et dire que vous avez fait un tour du monde pour une petite mouche et qu’avec votre mal aux dents, vous n’avez pas abandonné ! Franchement bravo pour tout ce que vous avez fait !
    Lucile

    Message 3
    Bonjour super-mamie,

    J’espère que vous et vos copines allez bien, sans oublier Tempête et Tic-Tac !
    Je voulais vous féliciter d’avoir sauvé ces deux pauvres koalas malgré toutes ces flammes et votre physique… !
    Bravo également pour votre courage parce qu’aller en haut du Kilimandjaro, ça ne doit pas être facile ! Bon, Tempête et Tic-Tac vous ont accompagnée mais vous avez fait le plus dur car Tic-Tac peut se mettre à voler et Tempête à facilement courir !
    Votre grande admiratrice Lorena

    Message 4
    Chère Madame Kalachnikov,

    Je vous félicite pour votre voyage en Australie.
    J’ai bien aimé quand vous avez évité les flammes comme une Tortue Ninja. Vous avez sauvé des koalas et c’est mon animal préféré car il a une petite bouille toute mignonne et j’aime le voir dormir en boule.
    J’aimerais bien vous élire présidente du monde pour que vous mettiez des règles pour protéger la nature.
    Au plaisir de vous rencontrer un jour…
    Elie

    Message 5
    Je vous écris cette lettre pour vous féliciter d’avoir sauvé ces animaux dans les terres en feu. Vous auriez pu mourir brûlée.
    Tout le courage que vous avez eu d’être partie de chez vous pour sauver ces koalas, c’est génial !
    Je vous remercie de tout cœur pour ce que vous avez fait pour ces animaux.
    Delinda

    Message 6
    Chère Mémé,

    Je m’appelle Gaétane et je voulais vous remercier pour votre aventure, tout ça pour un jeu !
    Je vous trouve très courageuse, vous n’avez peur de rien, je suis votre première fan.
    Avec Tempête et Tic-Tac, vous avez eu de la chance. Je vous adore.
    La fois où vous êtes descendue le Kilimandjaro, j’aurais bien aimé être à votre place.
    J’aimerais bien avoir un autographe.
    Gaétane

    Message 7
    Très chère Miss Kalachnikov,

    Je vous félicite pour votre incroyable courage, vous êtes juste formidable !
    En plus, vous avez sauvé deux koalas et un kangourou en risquant votre vie. Enfin voilà, j’ai juste envie de vous dire bravo.
    Vous êtes la meilleure.
    Altina

    Message 8
    Chère Mémé Kalachnikov,

    Je vous félicite d’avoir sauvé des koalas d’Australie car il n’y en a que dans ce pays.
    Savez-vous que les jeunes koalas sont appelés des « joeys » ?
    Vous avez fait quelque chose d’extraordinaire.
    Vous êtes une héroïne. Bravo !
    Louis

    Message 9
    Chère Kalachnikov,

    Je vous félicite pour votre grand voyage de 80 jours qui n’était pas si facile.
    Malgré vos douleurs aux dents, vous n’avez pas arrêté de chercher.
    Je vous félicite d’être montée en motocross le Kilimandjaro.
    Je vous félicite d’avoir bravé les flammes et d’avoir sauvé ces pauvres koalas et kangourous.
    Je vous félicite d’avoir accepté le pari de vos copines et bravo d’avoir trouvé cette fameuse Musca Domestica qui était une mouche.
    Alicia

    Message 10
    Chère Kalachnikov,

    Je vous félicite pour cette aventure incroyable malgré votre mal de dents.
    Je remercie aussi Tempête et Tic-Tac d’avoir bravé les flammes.
    Je vous félicite de n’avoir jamais baissé les bras pendant cette aventure de 80 jours qui n’était pas facile du tout. Bravo !
    Et surtout bravo d’avoir trouvé cette fameuse Musca Domestica.
    Lucie

    Message 11
    Bonjour Super-mamie,

    J’espère que vous allez bien et que vous vous êtes bien amusée à découvrir l’Afrique et l’Australie…
    Si jamais, je m’appelle Anja.
    J’ai trouvé génial quand vous avez sauvé ces deux pauvres koalas en Australie car mon animal préféré est le koala.
    Au revoir.
    Anja

    Message 12
    Je vous félicite d’être allée en Australie affronter les flammes pour sauver les deux koalas et des kangourous.
    Je tiens aussi à féliciter Tempête et Tic-Tac car lors du sauvetage des animaux, ils vous ont drôlement aidée.
    Quand j’étais petit, je suis aussi allé en Australie où j’ai pu voir ces magnifiques animaux. Et je sais que les koalas sont fragiles, alors de savoir que vous en avez sauvé deux, me touche beaucoup.
    Je vous adore.

    Léo M.

    Message 13
    Bonjour chère super-mamie,

    J’ai suivi vos aventures à la télévision et je suis une grande admiratrice !
    Monter le Kilimandjaro à pied, c’est incroyable ! La vue devait être extraordinaire.
    Je suis aussi impressionnée par le sauvetage des koalas. Braver les flammes en faisant un saut périlleux et ramener ces deux adorables koalas sains et saufs, c’est fantastique !
    Votre tour du monde est un exemple pour moi !
    De la part de votre plus grande admiratrice Olivia

    Message 14
    Bravo ! Je trouve que vous êtes une guerrière, une aventurière. J’adore votre chien Tempête car il est amusant, il est comme vous.
    C’était passionnant quand vous avez réussi à sauver deux koalas, vous êtes comme la mère Nature.
    Vous avez du caractère comme votre chien Tempête.
    Votre cicatrice me donne la chair de poule et j’aimerais venir voir votre groupe de Rock.
    Vous n’avez plus mal aux dents ? Et vos pieds ? C’st dommage que vous avez oublié l’anniversaire de Tempête.
    Mélissa

    Message 15
    Pour Mémé,

    Je vous félicite d’avoir fait le tour du monde, d’avoir sauvé deux koalas. Je vous trouve trop drôle surtout quand vous répondez aux questions.
    Je félicite aussi Tempête et Tic-Tac d’être aussi gentils.
    C’est épatant qu’une Mémé ait pu marcher autant de kilomètres.

    Sarah

    Message 16
    Chère Mémé Kalachnikov,

    J’ai lu toutes vos aventures. Cette lettre est pour vous féliciter.
    Je voulais surtout vous congratuler d’avoir sauvé des koalas des flammes. Vous remercierez Tic-Tac et Tempête de ma part.
    Je suis très impressionné par votre montée en motocross du Kilimandjaro. Petite question : faisait-il froid ?
    Votre manière de voir le monde m’a donné l’envie de visiter le monde.

    Votre plus grand admirateur secret (Edouard)

    Message 17
    Félicitations ! Ce matin, je vous ai vu à la télé ! Bravo d’avoir sauvé un bébé koala et sa maman !
    Et puis, l’ascension du Kilimandjaro, j’adore !!!
    Vous êtes une mamie extraordinaire. Le plus cool, c’est la motocross, j’ai toujours rêvé d’en faire. Vous m’avez donné une idée de sport à cause de votre rodéo.
    Et si on faisait un petit parapente nous deux hein ?
    Un gros bravo à vous !
    Anaëlle
    PS : votre look est d’enfer !

    Message 18
    Bonjour Miss Kalachnikov,

    Je vous félicite pour cette excellente aventure. Je suis fière de vous car vous avez sauvé deux koalas !
    J’ai aussi vu que vous n’êtes pas une peureuse. Vous êtes montée sur une motocross, franchement bravo !!!
    Vous êtes hyper courageuse d’avoir été dans les flammes ! Cette aventure est exceptionnelle car vous avez fait le tour du monde.

    Rona

    Message 19
    Bonjour super-mamie,

    Merci d’avoir sauvé les koalas du feu. Ne laissez pas les animaux mourir, si vous ne les sauvez pas ils n’existeront plus.
    Vous avez du courage comme les superhéros. Vous êtes allée jusqu’en Australie et vous avez sauvé des koalas.
    Merci pour votre bonté et votre courage.
    Ils sont si mignons les koalas que vous avez sauvés.

    Léo V.

    Message 20
    Chère Madame Kalachnikov,

    Je suis en totale admiration face à vous !
    Dans cette lettre, je vais vous féliciter énormément pour vos actions et ce que vous avez fait. Déjà avoir sauvé 10 moustiques, 14 mouches, 1 chat, 2 koalas, un bébé rhino (comment avez-vous fait ?), des kangourous, 1 tamandua, 2 paresseux…. C’est INCROYABLE !
    Je suis super contente et même hyper contente que vous vous souciez de l’état de la planète (je suis sûre que quand vous me lirez, vous direz : quoi ! Mais elle se fiche de moi cette fifille. Normalement, tout le monde doit se faire du souci pour notre planète, ça ne va pas la tête ou quoi !!!).
    Moi, ma première décision si j’étais présidente serait de faire en sorte que tout le monde ait un abri et laisser les animaux tranquilles, ils ne nous ont rien fait purée !!!

    Maloé

    Message 21
    Bonjour Miss Kalachnikov,

    Je m’appelle Tessa et je suis votre plus grande fan !
    J’ai vu toutes vos aventures à la télévision, c’était passionnant !
    Je suis impressionnée par toutes les gaffes que vous avez faites, vous vous en êtes bien sortie. Ne le prenez pas mal !
    J’aimerais vous féliciter pour toutes les actions dangereuses que vous avez faites, j’ai beaucoup aimé votre aventure au Kilimandjaro en motocross.
    Vous êtes incroyable, merci pour votre aventure !

    Tessa

  2. Waouh ! Bonjour mes amis ! J’ai adoré vos lettres de félicitation ! Bravooooo ! Bravisssssiiimmmoooo ! Vous êtes vraiment trop forts !
    Je suis très ému aussi, car je me rends compte que vous avez réellement donné vie à cette drôle de mémé, j’ai nommé Miss Kalachnikov !
    Un grand merci pour votre travail, votre imaginaire débordant, votre richesse, votre aptitude à mettre en commun. Ce sont de très belles qualités.
    Comme vous, je rêve que notre planète respire mieux… que les animaux sauvages retrouvent les espaces qui leur appartiennent aussi, qu’on arrête de polluer la terre, et… et… mais vous savez tout ça autant que moi !
    Je vous souhaite une bonne fin d’année, restez connectés ! Continuez de lire, écrire, partager !
    Je vous envoie plein de bisous. On se rencontrera peut-être un jour. Et pour finir, des photos prises cette semaine par miss Kalachnikov de passage dans ma belle ville de Fécamp…



    File: VID_20200426_085324.mp4

  3. Bonjour, amis de Genève… merci pour toutes vos merveilleuses lettres adressées à mamie Trucmuche. Elle a bien de la chance d’avoir autant d’admirateurs et d’admiratrices ! J’ai pensé à vous cette semaine car je parlais avec un ami de votre belle ville. Il me disait que vous possédez un très beau museum d’histoire naturelle avec des collections fabuleuses? J’ai pensé en même temps à Mme Trucmuche, je suis sûr qu’elle adorerait le visiter, se laisser enfermer à l’intérieur, et discuter toute la nuit avec la tortue à deux têtes, les squelettes de dinosaures… qu’en pensez-vous, ce pourrait être aussi une belle aventure?
    Bref… je vous félicite! Bravo pour tout ce que vous avez réussi à imaginer, inventer… Vous avez donné chair à un personnage qui, au tout début, n’était que quelques mots sur du papier. Je suis scotché par la qualité de votre travail, par votre richesse créatrice, votre créativité, quoi. Quel talent partagé, les amis !
    J’espère que nous aurons l’occasion de nous croiser un jour, ou de nous rencontrer par les réseaux sociaux, pourquoi pas. Cette aventure avec vous a été formidable pour moi. Elle m’a permis aussi d’oublier un peu ce confinement, et ce virus que même dame Trucmuche n’a pas réussi à vaincre !
    Je vous embrasse très fort, vous souhaite une belle fin d’année quand même ! A un de ces quatre !
    Yves-Marie
    Une dernière photo que j’aime beaucoup: Orphelinat pour éléphanteaux David Sheldrick, à Nairobi. Peut-être que certains d’entre vous connaissent. Je l’ai prise au moment ou un grand bébé venait à la rencontre des enfants d’une école du quartier. Je me suis toujours dit que ce serait aussi une belle histoire à raconter !

  4. Bonjour Monsieur Clément !

    Après une reprise en douceur, nous avons effectué votre mission avec plaisir !

    Voici la lettre que nous avons écrite tous ensemble après des essais par groupes :

    La Sagne, le 4 juin 2020

    Mamie chère, euh… pardon,
    Chère Mamie !
    Nous espérons que vous avez la pêche !
    Nous tenons à vous féliciter d’avoir sauvé les animaux en détresse. Vous avez été super courageuse et géniale. Vous avez risqué votre vie pour secourir des koalas et cela est inoubliable, extraordinaire et généreux de votre part.
    Bravo de n’avoir rien lâché et d’avoir réussi votre gage.
    Si vous vous ennuyez, nous vous proposons une nouvelle mission du tonnerre:
    Affronter et vaincre l’impitoyable, horrible et méchant Coronavirus (sans boire de désinfectant mais en vous lavant les mains très souvent !)!
    Salutations et… soyez prudente avec votre âge !
    Vous êtes notre idole !
    Les élèves de la classes 56FR381

    Nous espérons que cette lettre vous plaît ! Nous nous demandions…. Est-ce que vous allez publier ce livre ? Ceci nous ferait super plaisir !

    Nous attendons votre retour, salutations,

    Les élèves de la 56FR381 et leur maîtresse, Hélène Grisel

  5. Bonjour les élèves de la classe 56FR381. Ici Yves-Marie Clément. Je vous écris de mon bureau 56934FT43DCJ975. Ici, tout va bien. Je suis aussi déconfiné que vous et très heureux de recevoir de vos nouvelles avec cette lettre collective aux sympathiques touches d’humour. Eh bien voilà… une histoire qui se termine bien. Nous l’avons tous vécus du début jusqu’à a fin, de façon différente sans doute. Notre mamie a grandi dans nos têtes et pour moi, ça a été un exercice que j’ai adoré!
    Ce n’est pas mon histoire, c’est surtout la vôtre. Moi, je n’ai fait que donner l’impulsion, le top départ. Et vous, vous vous êtes appropriés le personnage, vous l’avez façonné. Vous lui avez donné vie. Vous avez transformé cette petite mamie en héroïne.
    Deux mots:
    Chapeau !
    Bravo !
    Je ne vais pas essayer de publier ce récit car il n’est pas de moi. Mais de votre côté, peut-être pouvez-vous le faire mûrir encore un peu et en faire une publication dans la classe, dans l’école… Ce serait pour vous un merveilleux souvenir !
    En tout cas, je vous souhaite de continuer à raconter, à vous livrer, par l’acte d’écriture.
    Je vous fais plein de bisous à partager !
    Bon vent mes amis !
    Yves-Marie

  6. Encore les élèves de ci-dessus, voici notre texte. Les dessins illustrés ne sont pas présent dans le texte ci-dessous. Nous avons continué notre journal de bord du premier jour au dernier, le jour 80.
    Notre héroïne rencontre des animaux mais aussi le président du Brésil, des USA et de la Russie et son voyage va changer la face du monde.

    Classe 6P de Porrentruy Jura

    LE TITRE :

    80 jours de recherches

    Cette année, les ateliers d’écriture de la BdL (Bataille des Livres) sont placés sous le thème de la protection de notre planète. Les autrices et auteurs vous proposent des genres de textes fort différents pour aborder ce thème : le carnet de voyage avec Yves-Marie Clément.  L’écriture poétique avec Cécile Alix. Le roman épistolaire avec Anne Loyer. Les textes narratifs courts avec Mathieu Pierloot.
    Nous partons donc avec Yves-Marie Clément et voici ce qu’il nous a proposé :

    Bonjour chers écrivains et écrivaines en herbe !
    Cette année, je vais vous accompagner dans l’écriture d’un récit sur le thème de l’écologie. C’est un thème que j’apprécie particulièrement et pour tout vous dire, cela va faire 30 ans en 2020 (bel anniversaire !) que j’écris des histoires qui parlent de la nature et de l’influence de l’Homo sapiens sur son environnement.
    Je m’appelle Yves-Marie Clément.

    Je suis né en France, plus précisément en Normandie, plus précisément en Seine-Maritime, plus précisément à Fécamp, plus précisément dans une petite chambre de l’ancien hôpital de la ville…

    Je voyage beaucoup et cela m’inspire pour mes romans ! J’ai vécu une dizaine d’années en Guyane au cœur de la forêt tropicale, parmi les anacondas, les pécaris et les paresseux (je le suis aussi un peu). J’ai vécu également à Mayotte pendant 4 ans.
    J’ai publié une centaine de livres chez de nombreux éditeurs. J’écris le plus souvent tout seul mais il m’arrive aussi d’écrire à quatre mains et d’accompagner des classes dans des ateliers d’écriture. Ça j’adore parce qu’à plusieurs, on est plus forts !

    Notre aventure…

    J’ai beaucoup réfléchi à ce que nous pourrions écrire ensemble et je me suis dit que l’idéal, ce serait peut-être de raconter sous forme de journal.
    Vous savez ce que c’est un journal ?
    Pour celles et ceux qui ne savent pas, c’est une sorte de cahier sur lequel on raconte sa propre vie, ses expériences du quotidien, ce qu’on a fait, ce qu’on a aimé, ce qu’on a détesté, ce qui nous a fait souffrir, ce qui nous a fait bien rigoler, etc.
    Ça, c’est le premier point. Grâce à ce choix, vous savez déjà que vous allez écrire à la première personne : « Je ».
    Vous savez aussi que vous allez souvent utiliser ce qu’on appelle des « connecteurs de temps ».
    Par exemple :
    « Ce matin », quand je me suis levée, il faisait un froid de canard. J’étais engourdie. Pendant un moment, je me suis même demandée si mes pieds n’avaient pas gelé !
    Utiliser le « Je » narratif, c’est bien pratique car vous vous mettrez très vite dans la peau du personnage et vous pourrez imaginer que c’est vous…

    Le personnage, justement. C’est le second point mais c’est le point le plus important ! Pas de personnage, pas d’histoire ! Et là, j’ai eu envie de mettre en scène un personnage rigolo, loufoque, qui parle de manière un peu crue, se met parfois en colère, invente des gros-mots. Un personnage de notre époque, un peu intrépide, décalé par rapport à une personne d’aujourd’hui. Et j’ai choisi une vieille dame. Elle s’appelle… à vous de déterminer son surnom ! Quand vous raconterez son histoire, il faudra vous dire dans votre tête : je suis « … ». Un jour, en classe, vous pouvez même vous amuser à la dessiner ou bien vous déguiser en vieille dame de l’histoire. Cela fera bien rire les autres classes !
    L’histoire… c’est le troisième élément indispensable. En voici le résumé :
    « À cause d’un pari stupide avec sa bande de copines, une vieille dame doit faire le tour de la Terre. Elle a 80 jours pour réaliser un tour du monde et ramener un animal connu sous le nom de Musca domestica. Bien sûr, elle a interdiction de regarder sur Internet ou dans les livres scientifiques. Ce serait trop facile !

    Elle se débrouille en prenant le train, en traversant des montagnes à dos d’âne, en faisant du stop. Et pendant son parcours, elle relève des défis environnementaux pour sauver la nature et les animaux. »

    PREMIÈRE MISSION :
    Rédiger un portrait vivant de votre héroïne à la première personne à partir d’une fiche d’identité.
    Signé : Yves-Marie Clément

    Notre travail :

    FICHE DESCRIPTIVE D’UN PERSONNAGE :
    Etat civil : célibataire
    Prénom : Emma
    Nom : Karéna
    Surnom : (La danse) super-danseuse
    Motif du surnom : Lors d’un voyage en Espagne, les Los del Rio cherchaient un titre pour leur chanson et se sont inspirés du nom et prénom de Emma Karéna.
    Age : 62 ans
    Lieu de naissance : Les Enfers (Jura)
    Adresse : Porrentruy
    Professions qu’elle a exercées : couturière, tatoueuse, bodybuildeuse, bonimenteuse.

    CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES
    Taille : 165 cm
    Corpulence : musclée, normale
    Couleur de la peau : hâlée, tatouée
    Couleur des cheveux : teinture rousse comme dans sa jeunesse
    Couleur des yeux : verts
    Vêtements : vêtements de sport et baskets
    Accessoires : (bijoux…) chaîne en or, montre
    Coiffure : deux tresses
    Tempérament, carcactère: rigolote, colérique, calme et gentille
    Famille : néant

    Mon journal de bord, jeudi 31 octobre 2019, 19h00.

    Ce matin, après une nuit agitée, je me suis levée du pied gauche comme d’habitude. A la salle de bain, j’ai grogné quelques noms d’oiseaux en me voyant dans le miroir. J’ai refait mes tresses car mes cheveux n’en font qu’à leur tête. J’ai pris ma douche, puis je me suis habillée avec mes vêtements de sport préférés, mes meilleures baskets, ma fameuse chaîne en or et ma montre suisse.
    J’étais en train de prendre mon petit-déjeuner, quand soudain on frappe à la porte. Je n’attendais personne. J’ouvre et je vois un jeune homme.

    – Bonjour madame, je m’appelle Alphonse Danletah, je suis journaliste et j’effectue des interviews…
    – Bonjour mon garçon, que voulez-vous savoir ?
    – J’enquête sur les professions des gens qui sont retraités. Etes-vous retraitée ?
    – Oui, depuis peu.
    – Parfait pour mon reportage. Alors quelle était la plus belle profession que vous avez excercée ?
    – C’était bodybuildeuse, il y a bien 20 ans, j’ai été plusieurs fois championne d’Europe et du monde. J’ai voyagé partout sur terre pour participer à des compétitions.
    – Incroyable, avez-vous une photo de vous en championne ?
    – Oui en voici une, on me voit ici dans ma salle de sport où vous pouvez admirer mes trophées.
    – Cette photo est magnifique, on voit bien vos beaux cheveux roux, vos yeux si verts et votre corps tout musclé, couvert de tatouages… avez-vous fait d’autres choses dans la vie ?
    – J’ai gagné beaucoup d’argent en faisant bonimenteuse et en vendant dans des marchés des haltères et des appareils de fitness. Auparavant, j’étais couturière et aussi tatoueuse.
    – Quelle vie bien remplie… pardonnez ma curiosité, mais avez-vous des enfants, un mari ?
    – Non, je suis célibataire, sans enfant. J’ai tellement voyagé que je n’aurais pas eu le temps de m’occuper d’une petite famille.
    – Est-ce que vous êtes née en Suisse ? Ici à Porrentruy ?
    – J’habite à Porrentruy, mais je suis née dans un petit village à quelques kilomètres, Aux Enfers.
    – Je ne connais pas ce village, mais je connais des fermes qui s’appellent « Le Purgatoire » et une autre « Le Paradis ».
    – Oui, je connais c’est en Ajoie, près de Bure. Les Enfers c’est aux Franches-Montagnes.
    – Merci pour ces précieuses indications. Pouvez-vous me donner un bon souvenir de vous, lorsque vous étiez championne ?
    – Euh, laissez-moi réfléchir, hmm, ah oui peut-être lors de mon voyage en Espagne. Un soir dans un café, j’ai rencontré deux musiciens encore peu connus c’était les « Los del Rio ». Ils cherchaient un titre à leur chanson et grâce à moi et ma représentation, ils l’ont trouvé. Depuis, on me surnomme « La Danse ou La Super-Danseuse ».
    – Ah bon, mais je ne comprends pas bien… Mais j’oubliais, quel est votre nom ?
    – Vous allez mieux comprendre, je m’appelle Emma Karéna.
    -AAAHHAA. ee h ee  Hééé Macarena…
    Suite de nos missions :

    MON CARNET DE VOYAGE
    Jour 1

    Chère lectrice, cher lecteur,
    Si tu viens de trouver ce journal au bord d’un marigot d’Australie, c’est que je me suis fait avaler tout cru par un crocodile géant. Si tu l’as ramassé sur une piste entre Marangu Mwika et Ngare Nanyuki c’est p’t’ête bien que je me suis cassée une patte en faisant l’ascension du Kilimandjaro.
    Oh bien sûr, tu te demandes bien qui je suis ?
    Je suis une vieille bonne femme qui sait à peine tenir un stylo. Mais j’ai décidé de raconter l’Aventure que je suis en train de vivre. Une Aventure avec un grand « A », évidemment.

    Figure-toi que je suis dingue de la nature et des animaux. C’est ce qui m’intéresse par-dessus tout.
    Mais malgré ça, l’autre soir, je perds un pari avec les copines. On faisait une sorte de Quiz (tu sais ce que c’est, j’espère) et il fallait répondre à la question suivante :
    « Quel animal appelle-t-on Musca domestica ? »
    J’ai répondu aussi sec : « Une sorte de souris ».
    Les copines ont rigolé et moi, j’ai écopé d’un gage !
    Le gage ?
    Faire le tour du monde en 80 jours et retrouver les traces de cet animal extraordinaire… Bien sûr, INTERDICTION ABSOLUE de consulter Internet ou d’ouvrir le moindre bouquin. Même le dictionnaire !
    Et voilà comment je me suis retrouvée dans ce pétrin. Si j’avais su, ce soir-là, je serais restée bien au chaud dans mes pantoufles à regarder les jeux télévisés !

    Jour 2 à 7

    Rien de spécial, je prépare mon expédition autour du monde… J’envisage de partir du côté des pays chauds, où il sera plus facile de débusquer une farouche Musca domestica. La chance peut sourire aux débutants…

    Jour 8

    Aujourd’hui, pas grand-chose à dire sinon que j’ai très mal aux dents (c’est la preuve que j’en ai encore). Mais hier, il m’est arrivé un truc incroyable : rencontre avec une maman rhinocéros blanc et son bébé ! Pas fière, je peux vous le dire.

    J’ai pris au moins trente mille photos de ces animaux magnifiques, dont celle-ci. Mais, quelque chose me tracasse… Je remarque tout autour de moi des bêtes malades, qui semblent très assoiffées…
    La région croule sous la sécheresse, aucune rivière n’alimente les points d’eau du coin. Que se passe-t-il ?

    Je décide de voir ce problème de plus haut et je pars en direction du Kilimandjaro culminant à 5985m d’altitude.

    Jour 9 à 15

    Il m’a fallu une semaine pour monter là-haut. Arrivée au sommet, je pensais voir des paquets de neige et de glace et résultat, des rochers, des cailloux et un peu de neige. Au loin, j’aperçois une personne, cette silhouette ne me semble pas inconnue. Je m’en approche et remarque avec bonheur que c’est Alphonse Danletah. Il m’explique qu’il fait un reportage sur le Kilimandjaro et la fonte des glaciers. Comme il n’y a plus de neige, ni de glace, en été, il n’y a plus d’eau qui coule de la montagne et remplit les rivières et les points d’eau de la région. Je lui explique alors qu’il y a beaucoup d’eau pas très loin, dans le lac Natron, il suffirait de la pomper et de remplir les points d’eau et les rivières avec des tuyaux. Il pense que c’est une idée géniale. Il va en parler aux autorités de la région et il pense que ça fera la « une » de tous les journaux.
    Je lui explique aussi ma mission à moi et il ne sait pas très bien ce qu’est une Musca domestica, mais il pense que je pourrais la trouver en Amérique du Sud…

    Jour 16

    Au matin, je décide de redescendre au plus vite, je salue chaleureusement Alphonse, et déploie mon fameux parapente. Je me lance dans le vide…
    La magie de l’Afrique s’ouvre sous moi. Des paysages sublimes, des forêts immenses, des troupeaux d’animaux se promènent sous mes pieds. Là-bas, des nuées de flamants roses, ici des zèbres et des buffles par centaines, là des éléphants majestueux et des girafes élégantes.
    Le temps passe, les bêtes sauvages qui étaient de petites choses minuscules deviennent de plus en plus grosses. Je vois dans les arbres une colonie de singes. Je vole juste au-dessus d’une tribu de lions. Une panthère perchée dans un arbre m’observe.
    Au loin, j’aperçois un grand village africain, avec des cases et des baobabs. Je décide de me poser discrètement au milieu du village, sur la grand place.
    Des enfants qui jouaient me montrent du doigt. Ils hurlent et gesticulent, les gens sortent de leur maison. Bonjour la discrétion. J’atterris au plus vite et aussitôt une foule énorme m’entoure.
    Un grondement de tam-tams retentit et je vois les gens qui s’écartent. Arrive un vieil homme avec un long bâton orné de coquillages et de plumes. Il me demande qui je suis et ce que je fais là. Je le salue humblement et lui explique la situation. Il m’informe, après de longues discussions, que ma recherche n’aboutira pas dans son pays. Il n’a jamais croisé de Musca domestica. Je suis sur le mauvais continent. Je décide donc de partir pour l’Amazonie…

    jour 20

    Arrivée sur la côte, je me rends à Grand Batanga au port. Je demande aux gens du coin si quelqu’un part en Amazonie. Après plusieurs refus, je trouve enfin une jolie famille qui fait le tour du monde en catamaran et qui part le lendemain pour l’Amérique du sud.

    Jour 27

    Je vois enfin le Brésil, je remonte l’Amazonie. Au bout de quelques jours je suis sur le Rio Negro et je décide de passer la nuit à Barcelos. Je croise un homme qui s’appelle Andrew Pietowski. Il m’explique qu’il y a 20 ans, il a exploré les sources de l’Amazone et qu’il est revenu pour voir si tout allait bien. Il me propose de l’accompagner. On se donne rendez-vous le lendemain matin au même endroit.

    Jour 31

    On a déjà remonté la rivière de dix km à bord d’une pirogue. Durant tout le trajet, on constate que beaucoup d’arbres sont coupés. Certains flottent dans l’eau et c’est donc dangereux pour naviguer. J’en profite aussi pour lui demander s’il sait ce qu’est une Musca domestica. Il me répond par la négative. De chaque côté du fleuve, je vois d’immenses champs de soja qui vont nourrir tous les bovins de l’Amérique. Alors qu’auparavant ce n’était que la forêt, à perte de vue.

    Jour 32

    Nous sommes presque arrivés aux confins de l’Amazone, la nuit tombe. Mon ami veut camper ici. Je réfléchis et me dis que je n’ai pas trop de temps à perdre et je pars seule à pied.
    Je prends quelques heures pour me reposer au pied d’un gigantesque arbre. Les bruits de tronçonneuses me réveillent au petit matin. Je pars dans cette direction et me rends vite compte que les bûcherons qui travaillent ici ne sont pas très professionnels, pas comme ceux qui travaillent en Suisse. Là-bas quand ils coupent un arbre, un autre est replanté. Ici c’est une zone de guerre, tout est dévasté. Aucun balisage de sécurité pour t’avertir du danger, aucune information. J’avance et je vois soudain un arbre qui commence à tomber et dessous se trouve un homme. Je cours pour le pousser, je plonge, le plaque au sol comme dans un match de rugby et de justesse, l’arbre s’écrase à nos pieds. Il s’en est fallu de quelques centimètres. On se relève et je me présente à lui. Il n’avait pas réalisé le danger qu’il avait couru. Il me parle en portugais. Je sors de ma poche mon fameux mini-traducteur multi-langues. Je comprends qu’il est le président du Brésil, qu’il s’appelle Jair Bolsonaro et qu’il m’est infiniment reconnaissant d’être encore en vie.
    Je lui dis : « Tous ces arbres qui tombent, vous ne trouvez pas ça triste ? » Il me répond du tac au tac : « Si, vous avez raison, je vais faire arrêter ça ! » Et même mieux : « Si on coupe un arbre on devra en replanter un, comme chez vous ».

    Sa garde rapprochée accourt déjà pour nous venir en aide. Je ne vous explique même pas le regard noir du chef de l’Etat brésilien. Le président m’invite dans sa résidence à Brasilia. Nous arrivons dans le Palao Da Alvrada, je monte dans une chambre royale et après un bon repas en sa compagnie, je lui explique ma quête et lui demande s’il connait la Musca domestica ? Il me répond que non. Je l’informe alors que je dois partir pour l’Alaska. Il me dit que son avion privé est justement prêt à partir pour ce lieu car le chef d’Etat du Brésil doit rencontrer celui des Etats-Unis pour parler de bois et de pétrole.

    Jour 35

    Arrivé à Anchorage, je remercie Jair de son obligeance et le salue. Il me fait encore part de toute sa gratitude, il se tient à ma disposition pour toute aide…
    Je pars en direction du centre ville, prête à rencontrer cette maudite bestiole, mais avant, une petite collation me serait agréable. Je vois un attroupement devant un Fast Food.

    Je m’approche et je vois beaucoup de monde en costumes noirs avec des lunettes noires, on dirait des gardes du corps. Stupeur, je vois aussi d’immenses ours blancs dressés sur leurs pattes. Ils semblent vraiment féroces, je m’approche, un peu, et remarque des fermetures à glissières dans leur dos. Il s’agit bien d’hommes déguisés en ours. Je suis soulagée. J’entre dans le restaurant, qui semble bien vide. Au comptoir un grand homme blond au teint orange fait sa commande. Un autre ours polaire est aussi dans ce restaurant, il semble plus vrai que nature. Tout à coup, l’animal grogne en direction du client du comptoir. Celui-ci se retourne et dit en anglais (selon mon mini-traducteur) «  Eh toi, ça suffit les démonstrations et la parade d’animaux locaux, j’aimerais manger mon hamburger tranquille. ». L’ours grogne encore plus fort, il se dresse sur ses deux pattes arrières et attrape le client solitaire dans ses pattes avant. Je constate que cette fois aucune fermeture éclair n’apparaît dans son dos. Je sens le danger et j’accours, je déballe le hamburger du client qui étouffe entre les pattes de l’animal et crie pour attirer l’attention du fauve. Celui-ci m’a vue et entendue, il lâche le pauvre homme qui s’écroule. Il vient dans ma direction. Je recule jusqu’à la porte de derrière, l’ouvre et jette le sandwich dans la rue. L’ours bondit dessus et le mange. Moi, je referme la porte et revient vers le malheureux client qui semble tout orange pâle. Il ouvre les yeux, me regarde et me sourit.
    Il me prend dans ses bras et me remercie chaleureusement. Des gardes surgissent dans la salle, les armes à la main, menaçants. Ils m’ordonnent de me mettre à terre, de me coucher sur le ventre avec les mains sur la tête. Ils s’approchent du client en l’appelant « Mister President »… Ce dernier se met dans une colère noire contre eux, ordonne qu’on me relâche et que tous sortent de là.

    Je n’avais par reconnu le président des Etats-Unis d’Amérique. Je crois que dès mon retour, je devrais faire un contrôle de ma vue. Donald Trump, me remercie encore et me demande s’il peut faire quelque chose pour moi. Je lui demande s’il connaît la bestiole que je recherche tant. Il me répond que non. Je propose alors, comme il dirige le pays le plus puissant de la Terre, qu’il mette toutes les ressources qu’il dispose au bien-être de la planète, plutôt que de faire des guerres et acheter des bombes qui pourraient toutes nous détruire. Il réfléchit et me dit qu’il n’avait jamais pensé à ça comme ça, et qu’en effet il allait faire du ménage au Pentagone.

    Jour 37

    Ici à part des ours blancs furieux et des moustiques gros comme des hirondelles, il n’y a rien à trouver. Je décide donc de partir sur l’autre continent, de traverser le détroit de Béring, de descendre le long de la côte jusqu’au Kamtchatka. Comme il fait très froid ici, j’achète un traîneau et quatre chiens Husky. Ils seront mes compagnons de voyage pour traverser la mer glacée.

    Jour 57

    Je mets enfin les pieds sur le continent asiatique. Ce n’est probablement pas ici que je vais trouver ma bestiole. Je n’ai vu que les copains blancs de Donald et des phoques. Il faut que je descende encore plus au sud. J’arrive à Petropavlosk et laisse mes chiens à un fermier du coin qui n’en renvient toujours pas. Mes amis à quatre pattes seront bien mieux ici que sous le soleil accablant des mers du sud.

    Je monte dans un taxi Lada, le chauffeur est sympa, il a déjà une cliente à bord. La passagère me parle aussitôt en français, heureusement car mon traducteur est déboussolé, le grand froid sûrement. Elle se présente, son prénom est Maria je ne sais pas quoi… Bref, on roule tranquillement le long de la côte et après un long silence, Maria me dit : « Tu ne serais pas Emma Karéna ? » Je lui réponds par l’affirmative. Elle m’explique qu’elle a lu toutes mes aventures au Kénya, en Amazonie et en Alaska dans les journaux du coin. Elle me dit que je suis devenue très célèbre.
    Alors que nous descendons une longue route raide et sinueuse, le chauffeur hurle dans sa langue et selon Maria, qu’un pneu a éclaté et les freins ne fonctionnent plus. Je n’hésite pas une seconde, j’ouvre la portière, attrape Maria par le bras et saute de la voiture. Nous roulons sur le sol, par chance le bord de la chaussée est plein de mousse, ce qui nous fait un atterrissage en douceur. La voiture a continué sa route, on entend au loin des crissements de pneus.

    Maria me dit qu’elle va appeler son père pour qu’il vienne nous récupérer. Après avoir raccroché, Maria me raconte que son père est très connu et qu’on ferait mieux de se cacher car il s’agit peut-être d’un attentat. On entre dans la forêt et quelques instants plus tard on entend le bruit d’un gros hélicoptère. Maria me fait signe de me baisser, car il va atterrir sur nous. L’appareil n’est pas encore au sol que des soldats descendent le longs des cordes et viennent nous entourer. Cela semble vraiment du sérieux. La porte s’ouvre et nous grimpons tous dans l’hélicoptère.
    Lors du vol, Maria parle à un homme âgé, il me semble l’avoir déjà vu quelque part. L’homme me prend dans ses bras et m’embrasse, il m’offre même une rasade de vodka. Arrivés dans une base militaire russe, nous attendons l’arrêt des moteurs pour faire connaissance. Il me dit encore toute sa reconnaissance pour avoir sauvé sa fille et enfin se présente : « Je suis le président de toute la Russie, je m’appelle Vladimir Poutine et je suis votre obligé. Je crois savoir que vous avez sauvé d’autres personnages que je connais bien. Demandez-moi ce que vous voulez et ce sera à vous. » Sans réfléchir je lui propose de faire comme son homologue Donald Trump. Il pense que c’est une idée géniale. Je lui demande encore si on trouve la musca domestica par ici ? Sa réponse est niet.

    Vladimir m’offre de partir avec son bateau où je veux. Alors aucune hésitation pour moi, direction le Sud…

    Jour 62

    Nous sommes dans les eaux de la mer de Chine, proche des côtes japonaises, vers Taiji, district de Higashimuro. Ici beaucoup d’agitation, on voit des embarcations de toutes tailles. Les hommes proches de notre bateau crient qu’ils sont en train de pourchasser des dauphins, de les coincer avec des filets et de les harponner ensuite. Cette pêche n’a lieu que quelques jours durant l’année. Je ne savais pas qu’ici on mangeait du dauphin ou qu’on les capturait pour les mettre dans des parcs d’attraction.
    Je décide de sauver ces malheureux mammifères. J’empreinte une combinaison de plongée sous-marine et me jette discrètement dans l’eau. Je palme tranquillement et en profondeur afin de ne pas attirer l’attention. Je ne voudrais pas non plus prendre un coup de harpon dans le dos. Je remarque que les dauphins sont très nombreux. Ils semblent désorientés, leurs sonars fonctionnent mal. Ce doit être dû au stress et au bruit des moteurs et des pêcheurs.
    Une immense nasse apparaît devant moi. Je vois des centaines de dauphins, je prends mon couteau et coupe petit à petit l’immense filet de pêche. Déjà les premiers marsouins s’enfuient au large. Je crois que les restaurants japonais devront changer de menus cette année. Je regagne calmement le bateau de Vlad et discrètement nous quittons ces lieux malfaisants.

    Jour 71

    Titre de l’article de journal : Sauvés des flammes.

    Interview réalisé par : Alphonse Danletah.

    Aujourd’hui, notre fameuse Super Mamie qui est en provenance de la mer de Chine sauve deux malheureux koalas et des kangourous des incendies en Australie.

    Emma Karéna a encore fait des siennes et a réalisé un bel exploit. A peine descendue d’un bateau aux couleurs de l’Union Soviétique, qu’elle se met au service des pompiers de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud.
    Notre rédaction l’a rencontrée juste après son sauvetage.

    – Alors chère madame, pourquoi avez-vous sauvé ces koalas ?
    – J’aime les animaux sauvages, voilà pourquoi et ceux-là n’étaient pas trop grillés. (hi hi)
    – Comment avez-vous fait pour les dénicher dans ces forêts si denses et enflammées ?
    – J’ai observé le vols de kookaburras, les Martins-chasseurs du coin. Ils passent plusieurs fois au-dessus de leurs proies.
    – Pourquoi ce déplacement ici ?
    – A cause d’un pari stupide fait avec mes satanées copines.
    – Rappelez-nous quel était ce pari  ?
    – Trouver une Musca domestica en moins de quatre-vingts jours, sans livre, sans internet. Il ne me reste plus beaucoup de temps pour y arriver.
    – Qu’est-ce qu’une Musca domestica ?
    – Je ne sais toujours pas et vous, pouvez-vous me le dire ?
    – Non, j’en ai aucune idée… Voulez-vous que je cherche ?
    – Surtout pas malheureux ! C’est ma mission à moi seule. Interdiction de tricher.

    – Avez-vous de bons conseils pour sauver la planète, à partager avec nos lecteurs ?
    Couper tous les arbres de la Terre.
    Prendre sa voiture tous les jours, laisser le moteur allumé pour vider sa boîte aux lettres, par exemple.
    Rester deux heures sous la douche chaude puis prendre un immense bain.
    Laisser tout le temps toutes les lampes allumées.
    Enterrer des piles usagées dans son jardin.
    Vider des vieux pots de peintures dans les toilettes.
    Abandonner les poubelles un peu partout dans la nature.
    Sortir tous les poissons des mers.
    Construire des parking et des routes partout.
    Chasser les animaux sauvages.
    Déterrer des déchets nucléaires et j’en passe…
    – Nous avons bien compris qu’il faut bien évidemment faire le tout le contraire. Mais c’est étonnant d’entendre ça comme ça…

    Après notre rencontre au Kilimandjaro, où allons-nous croiser nos chemins la prochaine fois ?
    On verra bien. Je crois qu’il est temps que je rentre au pays.

    Jour 80

    Fichu satané tour du monde en 80 jours !
    Me voilà rentrée à la maison. J’ai parcouru la terre entière, du Pôle nord au Pôle sud, en passant par les Tropiques et l’Equateur. J’ai fait l’ascension du Kilimandjaro. J’ai nagé en mer de Chine, volé dans le ciel avec les kookaburras, je me suis assise sur une fourmilière (et je peux vous dire que ça pique bien les fesses), j’ai escaladé une termitière !
    J’ai sauvé deux présidents de gouvernement, une jeune fille, des koalas, des kangourous, un tamandua et deux paresseux ! J’ai même enrichi mon vocabulaire avec des noms scientifiques :
    – Dendrobates tinctorius
    – Speothos venaticus
    – Gulo gulo
    – Bitis gabonica
    – Ailuropoda melanoleuca

    Je crois bien que j’en ai appris plus en 80 jours que pendant tout le reste de ma drôle de vie.
    Et me voilà devant la porte de chez moi ! Comme une idiote que je suis ! Sans avoir trouvé la réponse à cette damnée énigme !
    Musca domestica…
    Musca domestica…
    Qui es-tu, nom de nom ?
    Ah, les copines vont bien ricaner ! Je les entends d’ici !
    J’introduis a clé dans la serrure, je pousse la porte de la maison. Et là ! Un nuage de mouches noires m’enveloppe la tête. Qu’est-ce que ! Quoi ! Nom d’un chien ! Qui…
    Et là… là !
    C’est l’étincelle !

    Mon cerveau se réveille enfin !
    Musca domestica !
    Mouche domestique !

    Mais bon sang, c’est bien sûr ! Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ?
    D’une main tremblante, je sors mon portable de mon sac pour appeler les copines…
    Eh, eh, eh !
    Super-mamie n’a pas dit son dernier mot !

    Fin

    Un grand bravo à Yves-Marie Clément, Zoé, Lara, Aghate, Libi, Adrien, Célien, Emiliano, Paul, Elisa, Zi Qin, Séraphin, Faël, Jeremiah, Barzan, Narges, Lucas, Matthieu, Keylia, Francisca, Moses, Ethan, Christèle de la BdL et Eugénie Häni.

    Illustrations : Zoé, Lara, Emiliano et Paul.
    Page de couverture : Libi

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