2ème étape

 

Mission 2

Eh bien ! On peut dire que vous êtes vite entrés dans la peau de vos personnages, vous ! Est-ce que par hasard le fait de vous titiller un peu n’aurait pas facilité les choses ? ça s’appelle de l’identification, et franchement, bravo, vous avez été très crédibles en élèves agacés, voire exaspérés par ce vieux grognon de Bellefeuille. En plus, vous avez fait un  sacré travail, vous ne vous êtes pas contentés d’écrire 10 lignes, mais vous avez été généreux de votre temps et de votre énergie ! Merci à vous et à vos enseignants.

Vous avez su trouver le ton qu’il fallait pour lui répondre – bon, c’est de la fiction, alors je ne vais pas vous confondre avec vos « personnages », car je suis certaine que dans la vraie vie vous êtes infiniment plus polis – ou je me trompe ?

A propos d’identification, c’est dans la peau de Mademoiselle Jolidon, la maîtresse d’école, qu’il va falloir vous glisser dans votre prochaine lettre. Celle qui a invité Monsieur Bellefeuille. Car, comme vous allez le découvrir, c’est à elle qu’il s’adresse à présent.

Non content de faire des recommandations aux enfants, ce Monsieur sans-gêne en fait, et pas des moindres, à leur enseignante, c’est le sujet de ce chapitre 3.

Et votre travail, à vous, sera donc de rédiger la réponse de la maîtresse.

Vous parlerez en « je », vous vous mettrez dans la peau de cette dame d’environ 40 – 45 ans. Vous voulez en savoir un peu plus sur elle ? Elle n’est pas mariée, ne l’a jamais été, elle aime beaucoup son métier et se réjouit énormément de recevoir cet auteur. Alors même si – vous allez le constater – Marcel Bellefeuille est semblable à lui-même, à savoir pas très agréable, j’aimerais bien que la réponse de Mademoiselle Jolidon ne soit pas trop… agressive, parce que j’ai peut-être quelques projets pour ces deux-là, qui sait ? (Vous voyez ce que je veux dire ? Mais n’anticipons pas trop…)

A vos plumes et crayons, inventez-moi une réponse pleine de fantaisie et de gentillesse, pleine d’enthousiasme et d’impatience. Et n’oubliez pas, vous êtes une dame, pas des enfants ! Peut-être que votre langage sera un peu différent, vous utiliserez des expressions plus recherchées, vous vous donnerez de la peine car écrire à un écrivain, dans l’esprit de la joyeuse Mademoiselle Jolidon, c’est quelque chose qu’on ne bâcle pas.

Et j’aimerais bien qu’elle se décrive, physiquement. Donc je vous propose d’inclure dans votre réponse une phrase comme celle-ci : « Je viendrai bien entendu vous chercher à la gare à votre arrivée. Je serai sur le quai, vous me reconnaîtrez facilement, je suis… Je porterai… »

Soyez précis dans votre description, il ne faudrait pas qu’ils se loupent sur le quai de la gare par votre faute… vous imaginez un peu la catastrophe ? On serait vous et moi au chômage technique pour ainsi dire.

Voilà… Je me réjouis de découvrir le chapitre no 4 de notre histoire.

Et pour l’heure, je vous souhaite à toutes et tous une heureuse nouvelle année !

Et n’oubliez pas : « C’est en écrivant qu’on devient écriveron », a dit Raymond Queneau. A quoi quelqu’un (qui au juste ? c’est un peu flou apparemment) a ajouté : « C’est en lisant qu’on devient liseron ».

A quoi je vais rétorquer que c’est en lisant qu’on devient écriveron », alors n’hésitez pas à faire quelques belles lecturations !

(Je suis contente que cet atelier d’écriture soit pour vous l’occasion d’apprendre à vous exprimer correctivement, c’est important, dans la vie.)

 

Tous mes vœux et… à très vite !

Sylvie

 

Chapitre 3

 

Chère Maîtresse,

Permettez-moi de vous dire, en guise de préambule, que vos élèves sont bien mal éduqués ! Ce n’est pas la politesse ni le respect qui les étouffent, je compte sur vous pour mettre de l’ordre dans leurs esprits avant mon arrivée. De mon temps, une telle impertinence leur aurait valu de belles punitions !

Mais bon, on n’est pas là pour parler de moi (même si cette perspective serait tout à fait enthousiasmante pour nous tous).

Je sais que vous vous réjouissez follement de me recevoir, mais je ne voudrais pas que ce projet si passionnant vous fasse quelque peu oublier le b.a.-ba de la conduite à tenir à cette occasion.

Commençons, si vous le voulez bien, par la nuit que je vais passer dans votre ville, à la fin de la journée. Si je me permets ces quelques recommandations, c’est parce que j’en ai vu, des choses bizarres, tout au long de ma carrière. Savez-vous que j’ai dû dormir dans un dortoir ? – oui, vous avez bien entendu, un dortoir, avec 26 enfants autour de moi. Autant dire que je n’ai pas fermé l’œil de la nuit et que les enfants doivent se souvenir, aujourd’hui encore (c’est-à-dire 32 ans après), de mon humeur du lendemain. Donc dortoir : à proscrire, dans votre propre intérêt !

A proscrire aussi, le logement chez l’habitant avec Médor qui prend ses aises au pied du lit et Mistigri qui vous fouette le visage de sa queue et les photos de toute la famille sur la table de nuit qui semblent guetter votre moindre petit ronflement. Sans compter le partage de la salle de bains le matin : entre l’aînée qui la confond avec une cabine téléphonique et/ou un institut de beauté et le benjamin qui ne sait pas que l’eau est censée rester dans la baignoire, c’est la galère.

Et je ne vous parle pas de l’épreuve du petit déjeuner en commun. Moi, au petit déjeuner, j’ai un principe : je ne parle pas et on ne me parle pas.

Alors évitons les réunions familiales, merci d’avance.

Ah, j’y pense, je refuse de dormir sur un futon. Bien trop dur, bien trop bas pour moi. Et leurs oreillers remplis de haricots, non merci, moi les haricots, je les mange en cassoulet avec du lard. Laissons aux Japonais leurs idées du confort. Personnellement, je suis pour que chaque pays garde ses traditions.

Et je refuse aussi les lits clic-clac, ils n’ont de lit que le nom et me donnent envie de ficher des pif-paf. Ça a le moelleux d’une banquette de train soviétique d’entre-deux guerres, et souvent ça en a la couleur aussi.

Impensable également, le lit à étage (avec un enfant au-dessus ou au-dessous de moi). Oubliez. Soit j’ai le vertige, soit je souffre de claustrophobie, mais dans les deux cas je ne trouve pas le sommeil et marche de long en large dans la chambre en chantant des airs militaires pour me donner du courage, donc niet.

Le hamac, parlons-en, totalement inenvisageable, même si la tendance baba-cool-écolo-non violent-proche de la nature est à nouveau à la mode! Moi pas Tarzan et toi pas Jeanne, et moi pas dormir accroché à une liane. Le fait que le hamac ait été découvert par Christophe Colomb (un pro en matière de découvertes, je vous le concède) ne change rien à l’affaire, c’était en 1492 et depuis on a fait, Dieu merci, de grands progrès en ce qui concerne la notion de confort.

(Entre nous soit dit, il aurait mieux fait de le laisser aux Bahamas, plutôt que de le rapporter en Europe, c’est pas parce qu’en Suisse on a inventé le caquelon à fondue qu’il faut en exporter au Pôle Nord, en Amazonie ou dans le désert saharien.)

(Bon, allez, je vous fais profiter de ma science : les marins, eux, appréciaient de dormir sur des hamacs, c’était moins humide et les rats arrivaient plus difficilement à leur mordre les fesses ; sauf que ça ne s’appelait pas des hamacs, mais des branles. Le matin, c’était le branle-bas, ça signifiait qu’on devait décrocher les hamacs, les ranger jusqu’au soir pour libérer le pont du bateau. Et vous voyez où je veux en venir ? Le branle-bas de combat, eh bien c’était quand le navire était attaqué et qu’ils avaient intérêt à sortir vite fait de leurs rêves et de leurs branles, histoire d’aller zigouiller l’ennemi avant que ce dernier ne les zigouillât.)

(Notez au passage ce superbe emploi du subjonctif imparfait, rare de nos jours.)

(Bon, c’était dans les années 1600-1700, à présent un branle-bas de combat, c’est moins agressif, mais très utile : par exemple, ça peut signifier ranger et nettoyer la classe de fond en comble avant la venue de l’auteur pour ne pas risquer que votre cher invité ait une crise d’éternuement en arrivant… à bon entendeur…)

(J’aime beaucoup les parenthèses, mais les meilleures choses ont hélas une fin…)

Où en étais-je, après ce petit détour savant… Ah oui, mon logement. Eh bien vous l’aurez compris, un hôtel agréable, trois ou quatre étoiles, guère besoin de plus, sauf si vous insistez, avec une jolie vue, me conviendra très bien. J’ai des goûts simples au fond, et nous, les artistes, si nous sommes bien chauffés, bien logés et bien nourris, nous ne demandons rien de plus.

Ah si, il me faut le wifi, je suis très branché et j’ai besoin de pouvoir consulter mes mails, mes messages de fans, ce genre de choses, vous comprenez.

Oh et puis la télévision, bien entendu ! Je ne pourrais pas m’en passer, j’ai besoin de savoir ce qui se passe dans le monde (et si Kevin et Anastasia vont enfin finir par s’embrasser, et si Joana va l’apprendre et comment son chihuahua va réagir…)

Le mythe de l’auteur dans sa tour d’ivoire, c’est bien fini, je vous l’ai déjà dit, je vis avec mon temps.

Revenons à la nourriture. Le repas du soir sera frugal mais équilibré : une entrée (précédée d’un petit apéritif, cela va de soi), un plat, suivi d’un plateau de fromage et d’un dessert. Et comme je suis curieux de nature (une déformation professionnelle certainement, que voulez-vous), et que j’aime défendre l’agriculture et la viticulture locales, c’est même pour ainsi dire impératif à mes yeux (imaginez le nombre d’enfants pour qui je suis un modèle, cette responsabilité m’effraie parfois !), je me ferai un devoir de goûter un ou deux petits vins locaux, ainsi, bien entendu, qu’un digestif qui m’aidera à trouver un sommeil réparateur et fructueux.

Et pour terminer, je me recommande : le matin, j’ai besoin d’un vrai café, pas un de ces trucs sans goût et presque transparent, un vrai double expresso, à l’italienne. Renseignez-vous avant de réserver la chambre, je vous en serai reconnaissant.

Que vous dire de plus ?

Que j’espère que vous aurez bien préparé cette visite. N’hésitez pas à tuer chez vos élèves toute spontanéité dans l’œuf, j’apprécie les choses très structurées et planifiées. L’improvisation me donne de crises d’asthme et l’imprévu me tétanise.

Inutile de faire preuve de créativité, avec des bricolages ou autres petits livres misérablement fabriqués, l’imagination, c’est mon truc, pas le leur, et je ne voudrais pas leur donner de faux espoirs sur leurs soi-disant talents. Combien de fois ai-je dû mettre les choses au point !

Je parlerai de moi et de mon œuvre, ce sera passionnant et ça occupera la journée de la meilleure des manières.

Voilà, je crois que nous avons fait le tour.

Je suis sûr que vous vous réjouissez et je vous comprends parfaitement, vous avez bien raison.

 

Veuillez agréer, chère Maîtresse, mes salutations inventives et inspirées,

 

Marcel Bellefeuille

 

Sylvie Neeman attend pour le 27 janvier au plus tard le chapitre 4 de votre roman épistolaire. Ce sera la réponse de Mademoiselle Jolidon à Monsieur Bellfefeuille. N’hésitez pas à revenir sur votre chapitre 2 (présentation de la classe qui va recevoir Monsieur Bellefeuille) au cas où vous remarqueriez des incohérences avec la nouvelle mission de Sylvie. Et n’oubliez pas : sous la lettre de Mademoiselle Jolidon, écrivez entre parenthèses le nom de la classe qui l’a rédigée.

13 réflexions sur « 2ème étape »

  1. Bonjour cher Marcel,

    Je suis impatiente de vous accueillir dans ma classe et ravie de passer du temps en votre charmante compagnie. Je suis sincèrement désolée que mes élèves n’aient pas été assez respectueux avec vous, ne vous inquiétez pas je ferai en sorte qu’ils soient plus polis.
    Je me réjouis vraiment de vous rencontrer, car j’adore vos livres. Bien entendu, je vous accueillerai avec un petit café et un croissant. J’ai réservé l’hôtel le plus calme de la ville et le plus chic. Je me renseignerai pour le café à l’italienne et le lard grillé…

    Comme prévu, je vous attendrai à la gare sur le quai n°42. Pour me reconnaître: je porterai un grand chapeau melon rouge et une belle plume blanche sur la droite. J’aurai un grand manteau rouge fait de laine. Je porterai un collant transparent et des chaussures rouges à talons et un parapluie blanc ancienne mode. Je vous accompagnerai ensuite en voiture jusqu’à l’école.

    Je vous souhaite un très bon voyage sans bruit et sans perturbation (j’espère pour vous qu’il n’y aura pas d’enfant).

    Je me réjouis de faire votre connaissance et vous adresse mes meilleures salutations.

    Marguerite de la classe Belleplume

  2. Chapitre 4

    Cher Monsieur Bellefeuille,

    Je vous prie d’excuser mes élèves, ils dépassent parfois les limites. Dorénavant, je contrôlerai leur manière de s’exprimer.

    Concernant votre logement, ne vous inquiétez pas, j’ai trouvé l’hôtel parfait pour vous ! Il s’agit de l’hôtel « Sans Feuille », 5 étoiles, avec vue sur notre école. Il a été rénové en 2016.

    La chambre est équipée de Wi-Fi, d’une télévision avec écran plat (j’espère que cela vous ira !), un GRAND lit de 2 mètres sur 2 mètres bien douillet (j’espère aussi que vous n’êtes pas grand comme un basketteur…), une armoire où vous pourrez ranger toutes vos affaires et une salle de bain toute équipée. Je sais que vous êtes une personne simple, mais je me suis permise de demander une chambre avec un jacuzzi. Il y a également un magnifique balcon où vous pourrez déguster un superbe petit-déjeuner qui vous sera amené dès que vous le voudrez.

    Sur le plateau, j’ai demandé à ce qu’il y ait un double expresso à l’italienne, une salade de fruits, un œuf, des viennoiseries et plein d’autres délices.

    En ce qui concerne les autres repas, vous aurez le droit à un menu qui changera chaque jour et vous aurez l’opportunité de choisir ce que vous désirerez.

    Pour finir, je viendrai bien entendu vous chercher à la gare à votre arrivée. Je vous attendrai sur le quai n°2. Vous me reconnaîtrez facilement, car je serai habillée avec une robe à fleurs jaune, des chaussures à talons noires, un sac à main beige et un chapeau à pois. J’ai les cheveux noirs et la peau bronzée. Je mesure 1m75 et je suis assez fine.

    Je me réjouis beaucoup de vous rencontrer. Je vous souhaite un très bon trajet et espère que vous passerez un agréable séjour en notre compagnie.

    Cordiales salutations

    Juliette Jolidon

    (Classe de Liliana Ferreira)

  3. Très cher Monsieur Bellefeuille,

    J’ai hâte de vous rencontrer. J’ai réservé pour vous un hôtel cinq étoiles très luxueux sur la côte du Lac Léman. Vous aurez, depuis votre balcon, une vue magnifique sur la rade et notre jet d’eau !
    Votre chambre sera spacieuse et lumineuse, avec un grand lit double. Il y aura un écran plat et un mini-bar rempli de bières, de champagne et de vins genevois. Vous trouverez également pour grignoter, à votre arrivée, de la crème glacée, des chips et des pop-corns. Vous pourrez commander des pizzas gratuitement !
    Votre salle de bain sera grande, avec beaucoup de charme. Elle comprendra une douche et un bain jacuzzi pour vous détendre : cela vous permettra de trouver l’inspiration !!!
    Vous aurez aussi le wi-fi au débit à disposition.

    Votre souper vous sera servi dans le restaurant de l’hôtel afin que vous n’ayez pas trop à vous déplacer vu votre célébrité… Au menu, vous aurez droit à une salade César, des fruits de mer, un steak de bœuf et des petits légumes, puis un plateau de fromages. Au dessert, vous aurez un merveilleux tiramisu.

    Pour votre petit déjeuner, je vous ai réservé un double expresso à l’italienne, deux croissants bien chauds, des crêpes, un pain au chocolat et un jus de fraises très frais.

    Je viendrai bien entendu vous chercher à la gare à votre arrivée. Vous me reconnaitrez facilement car j’ai les cheveux blonds et bouclés, les yeux bleus, et je suis très belle. Je porterai ce jour-là une robe bleue, des chaussures rouges à talons de 10 cm, un joli foulard orange et un ravissant chapeau . J’aurai également un sac très à la mode avec un smiley.

    J’espère que vous serez ravi de tout ce que je vous ai organisé et je vous souhaite un bon voyage. Je me réjouis de vous recevoir dans ma classe !

    A tout bientôt !

    Mademoiselle Jolidon

    (Classe d’Olivier Deforel)

  4. Cher Monsieur Bellefeuille,

    Tout d’abord, veuillez excuser mes élèves. Ils dépassent parfois les limites!

    C’est moi, Madame Jolidon, l’enseignante de la classe qui viendrai vous chercher à la gare (notre village n’en a pas mais c’est la gare d’un village voisin!). Je vais me décrire pour que vous me reconnaissiez sur le quai n°1. Je mesure 1.80 mètre, j’ai les yeux bleus et des cheveux tricolores: bleu, blanc et rose. J’aurai un pantalon violet et une robe rose. Je porterai aussi une casquette rouge Nike, des chaussures à talons jaunes fluos et des boucles d’oreilles en or. J’aurai un sac orange et un collier multicolore. Je porterai ma tenue préférée pour vous accueillir!

    Vous devez le savoir… Petaouchnok est un merveilleux petit village perdu dans la montagne. Il y a surtout des chalets, ainsi qu’un potager, un moulin, deux vaches, trois poules, deux chevaux et des vélos (c’est un village interdit aux voitures!). Comme le village est très petit et ne possède pas d’hôtel, vous devrez dormir chez moi, j’en suis désolée. Mais! Pas de futon, de clic-clac, de médor, de lit à étage! Je vous ai prévu un super petit matelas en plumes de poules et un confortable duvet! Et voyez le bon côté, vous pourrez choisir vos repas et même mettre la main à la pâte si le coeur vous en dit!

    Comme vous le constaterez, mon chalet est tout petit, cela suffit pour une demoiselle seule. Il y a juste une cuisine, des toilettes et ma chambre. Comme je suis somnambule, je ne vous invite pas à partager ma chambre mais vous propose ma cuisine. Ainsi, vous serez directement sur place pour le petit déjeuner. Celui-ci sera copieux, avec des produits du village: jus, croissants, thé et œufs.

    J’espère que vous vous plairez chez moi!

    Je me réjouis de votre visite, et mes élèves aussi …

    Avec mes cordiaux messages,

    Madame Jolidon

    (classe de Pauline Huguenin)

  5. Chapitre 4
    Cher Monsieur Bellefeuille,

    J’ai bien reçu votre courrier et je vous en remercie particulièrement. Vous n’êtes pas sans savoir, VOUS, homme de culture et de science, qu’à cet âge, les enfants sont très cruels. Car en effet, j’ai malheureusement eu une légère défaillance lors de la mise en page de notre premier courrier. J’ai laissé libre arbitre à mes élèves (cruels), qui ont glissé à votre intention leurs messages personnels, dans l’enveloppe.

    Sachez que cela ne se reproduira plus et que je veille au grain. Je suis tant en admiration devant votre oeuvre, que je ne permettrai pas la moindre impolitesse à votre égard. (Je viens encore de relire toute votre collection « Pléiades » et j’ai mis longtemps à redescendre de mon nuage.)

    En ce qui concerne vos exigences pour les commodités parascolaires, sachez que nous n’avons qu’un seul hôtel dans la région. Le prochain est à plus de 100 kilomètres. Mais n’ayez crainte, selon les informations que je tiens du mari de ma cousine germaine, il est excellent (l’hôtel, pas le mari).

    Il s’agit de l’hôtel de « Transylvanie », il semble bien tenu et je connais bien les propriétaires. Ce sont le comte et la comtesse De Drap-Housse-Kula. Je peux vous garantir que votre confort atteindra les sommets de vos exigences.
    Ces gens sont fort aimables et ont huit filles (petit jeu de mots), ce qui vous permettra selon leur dire de surfer sur internet et d’accéder à tous vos courriels. Ces demoiselles travaillent avec leurs parents dans la tenue de l’hôtel. Sauf la petite dernière, Sandy, qui a les dents longues et qui use encore ses culottes sur les bancs de ma classe.

    Pour la vue, le comte qui est bien bon, m’a promis de vous donner sa meilleure chambre, avec vue sur le cimetière. Il m’a garanti que tous les voisins sont calmes et très silencieux, voir même discrets.

    Pour le café, ils ont la marque « transpresso », avec des capsules rouge-sang. Ils sont délicieux, selon les derniers clients qui ont fuit la région. J’ai cru comprendre dans votre dernière lettre, que VOUS étiez un fin gastronome, et que VOUS ne pourrez pas échapper à notre spécialité régionale, un vrai délice, c’est le boudin à la crème. Un mets à base de sang et de légumes.

    Pour le calme dans la classe, j’avais pensé à coller un sparadrap sur la bouche de chacun de mes élèves, mais cela ne sera pas possible pour deux raisons.
    La première est que selon votre règle N° 4, mes élèves doivent VOUS admirer la bouche grande ouverte, c’est bien normal, face à un auteur aussi génial.
    La seconde raison, est que les deux canines de la petite Sandy sont tellement longues, qu’elle ne peut jamais fermer la bouche. Par conséquent, je préfère vous avertir, afin que vous ne soyez pas trop surpris. Cette petite aime aussi vous chuchoter des choses à l’oreille, ne tendez pas trop le cou à ses bavardages. Restez plutôt concentré sur la présentation de votre oeuvre en premier chef.

    Enfin, comme nous allons nous rencontrer sur le quai de la gare de notre petite ville, je me permets de vous signaler que vous me reconnaîtrez facilement, je serai sur des échasses et j’aurai un boa autour du cou (un vrai, un vivant, mon animal de compagnie, il s’appelle Marcel, comme VOUS). Certes, je ne me décris pas trop physiquement, je vous laisse la surprise de me découvrir sous mon meilleur jour. (VOUS avez peut-être remarqué que j’utilise aussi et très souvent les parenthèses, c’est également mon péché mignon).

    Rose Jolidon, qui rêve du jour où vous viendrez dans sa classe.

    Classe de 5p de Porrentruy, Jura, Suisse.

  6. Très cher M. Bellefeuille,
    Tout d’abord, permettez-moi d’excuser mes élèves qui aiment bien embêter, ils sont sans gêne…..mais ce sont de gentils enfants.
    Cela fait 20 ans que j’enseigne dans cette école et j’adore ce métier.
    Pendant mes jours de congé, j’en profite pour lire des romans et même des livres pour enfants, c’est comme ça que je vous ai découvert ! Vos livres sont fantastiques !
    J’habite dans un village (Briey), à la campagne, dans une jolie petite maison, chemin des fleurs 3. J’ai 2 chats qui me tiennent compagnie, ils sont très câlins.
    Le 25 février, je viendrai vous chercher à la gare de Sierre. J’ai des cheveux mi longs, châtain clair et je suis de taille moyenne. Vous me reconnaîtrez car je porterai une robe rouge avec une petite ceinture noire et un chapeau noir.
    A propos de votre logement, je vous ai réservé un petit hôtel tranquille 4 étoiles. Vous aurez le wifi gratuit ! Le soir et le matin, on vous servira un buffet que vous allez sûrement apprécier. A midi, nous pourrions manger ensemble histoire d’échanger quelques anecdotes sur nos vies….

    Voilà, M. Bellefeuille ! Il vous reste à me transmettre les horaires de votre train et l’heure de votre arrivée.
    Je me réjouis de vous rencontrer et mes élèves aussi !

    Albertine Jolidon
    (classe 5-6H Vercorin Patricia Pistorius)

  7. Chapitre 4

    Très Cher Monsieur Bellefeuille,

    Nous vous remercions infiniment de votre lettre réponse.

    Tout d’abord, je voudrais commencer cette lettre en m’excusant pour le comportement de mes élèves. Je suis vraiment navrée, mais, malgré tout, pour leur défense, je dirai qu’ils sont encore un peu jeunes et immatures. Pour eux, c’est une grande première de recevoir une telle personnalité !

    Par contre, je me réjouis et suis extrêmement impatiente de vous recevoir. C’est pour moi un honneur de vous connaître prochainement. Je suis émue de la peine que vous vous donnez pour nous écrire et également du sacrifice que vous faites en venant dans notre petit village (un peu perdu, il faut bien le dire).

    En ce qui concerne votre logement pour la durée de votre séjour, nous pensions vous réserver une chambre dans le palace qui se trouve au nord de notre village avec petit-déjeuner inclus, buffet à volonté… La chambre possède un lit avec un matelas à eau, une télévision dans chaque pièce (même dans la salle de bain), un sauna, un spa (dans la salle de bain également) et un jacuzzi sur la terrasse avec vue sur le lac Léman et le Mont Blanc. J’ai même demandé à ce qu’on vous serve un vrai double expresso à l’italienne. What else ?
    Mais en voyant le devis, j’ai bien honte de vous le dire ainsi mais : problème de budget ! Vous devrez loger chez moi 😔. Ne vous inquiétez pas, je vous laisserai ma chambre, il n’y aura ni photos, ni chats, ni chiens, ni enfants (je suis célibataire 😊). En ce qui concerne le wifi, j’ai justement une antenne-relai dans mon jardin, ce qui vous permettra d’avoir un maximum de réseau et vous pourrez toujours rester connecté. OMG😱 ! Je me rends compte que vous aimez la même série que moi (car je suis leur plus grande fan) ! Faites attention tout de même à ne pas regarder les chaînes de chez moi car ici, nous sommes en Suisse 🇨🇭, et nous sommes en avance sur les épisodes français. Je connais même la réponse à votre interrogation concernant Anastasia et Kévin. Ce serait un réel plaisir pour moi de vous la raconter. Je peux juste vous dire que le chihuahua meurt d’un arrêt cardiaque en voyant…

    Je suis restée « scotchée » en voyant l’étendue de votre culture générale lors de vos références historiques. Les informations que vous nous avez fournies en sont la preuve ! Nous trouverions merveilleux (surtout moi) que vous la partagiez avec nous lors de votre courte 😢 visite.

    J’en viens à une partie importante de votre séjour : le menu du souper ! (Hé oui, en Suisse nous ne disons pas « dîner » pour le repas du soir). Je vous propose une spécialité de la région : le cassoulet au TOBLERONE ! Moi, j’y ajoute des choux de Bruxelles car je suis originaire de Belgique ! C’est excellent ! Vous m’en direz des nouvelles ! En dessert, que diriez-vous d’un fondant au chocolat avec un cœur coulant de gruyère…hum….une merveille ! Et pour le vin, je vous en ferai goûter un que nous réservons pour les grandes occasions. Il s’agit d’un vin préhistorique retrouvé aux côtés de Lucy !!!

    Je poursuis cette lettre en vous parlant tout de même de votre visite dans notre classe, les enfants vous ont préparé quelques surprises avant de recevoir votre lettre. Je ne peux malheureusement plus leur dire que vous détestez ça, ça risquerait de les attrister (n’oubliez pas que ce sont de petits enfants tout mignons). Au pire, si vous sentiez venir une crise d’asthme lors de quelques petites improvisations, une des élèves est justement asthmatique. Je pense qu’elle n’hésitera pas à vous prêter sa ventoline.

    Je vais devoir vous laisser mais sachez que je ne peux attendre plus longtemps pour écouter l’histoire de votre vie, qui doit être passionnante, comme celle de vos exploits littéraires, d’ailleurs.

    Juste avant de vous quitter, j’en reviens à l’organisation de votre arrivée et pour cela je vais me décrire afin que nous ne nous rations pas à la gare. Je suis donc de taille moyenne, assez musclée (avec des mollets en béton), j’ai les cheveux couleur caramel, ondulés et longs. Je porterai un chapeau couleur chou de Bruxelles, un teeshirt sur lequel se trouve le portrait d’Anastasia et Kévin 😜 et un short rouge. De plus, j’accrocherai à mon tandem (oui, désolée, toujours par rapport au budget, je n’ai pas pu louer une Tesla modèle S et j’ai dû réparer mon vieux tandem) une pancarte sur laquelle sera écrit « Bienvenue Monsieur Bellefeuille ! »

    Je vous laisse cette fois pour de bon et vous adresse, Cher Monsieur Bellefeuille, mes meilleures salutations.

    Au plaisir de vous rencontrer.

    Cordialement.

    Mademoiselle Jolidon

    P.S. : Votre utilisation du subjonctif imparfait a été un réel bonheur pour moi qui suis une vraie adepte de la langue française.

    Classe de 8C, Nyon

  8. Chapitre 4
    Cher Monsieur Bellefeuille,
    Pour commencer, juste un petit détail, mes élèves me vouvoient mais m’appellent par mon prénom Marina et non maîtresse. Je souhaiterais que vous fassiez de même.
    Je suis sincèrement désolée que les remarques de mes élèves vous aient déplu. Habituellement, ils sont sympathiques et tiennent des propos intéressants. Ils m’ont dit avoir été vexés par vos critiques (mains collantes, brossage de dents baveux, etc.)
    Nous espérons pouvoir repartir sur de nouvelles bases et entretenir des relations harmonieuses, les enfants ont promis de s’excuser.
    Nous nous réjouissons sincèrement de vous rencontrer et faire connaissance avec vous.
    Quant à votre séjour, soyez rassuré, il répondra à toutes vos attentes. J’ai contacté pour vous le directeur du luxueux hôtel des « Trois Chênes ». Une magnifique chambre est réservée à votre nom, avec bien-sûr à disposition, tablette, liaison internet et une télévision à écran incurvé.
    Cet établissement possède un SPA où vous pourrez vous détendre (piscine à bulles, massages, sauna, hammam, etc.) après une journée bien remplie.
    Pour le petit-déjeuner, un riche buffet vous permettra de bien achever votre séjour dans notre village. Vous apprécierez également le café à l’italienne.
    En ce qui concerne le repas du soir, est-ce qu’il vous serait agréable que nous le partagions ? Si vous préférez manger seul, je comprendrai.
    Le restaurant de l’hôtel propose un menu gastronomique, vous aurez l’occasion de découvrir les produits et les vins de notre région.
    Je viendrai vous chercher à la gare des « Feuilles Volantes » sur le quai n° 21.
    Vous me reconnaîtrez sans problème, je serai vêtue d’une robe rouge avec une ceinture et une courte veste en cuir noires. Les chaussures à talon-aiguille, les collants et le sac seront également noirs. Mes longs cheveux blonds seront tressés.
    En attendant votre venue, je vous souhaite un bon voyage et vous transmets mes meilleures salutations.
    Marina JOLIDON

    Classe de 5P de Catherine GILLES, Châtelaine, Vernier, GE

  9. Cher Monsieur Bellefeuille,

    Tout d’abord, je tiens à vous préciser que le jour où mes élèves vous ont écrit, ils se trouvaient en présence d’une remplaçante. Cela peut expliquer (sans vouloir les excuser bien sûr) leur manque de tact et leur humour douteux à votre égard.

    A propos de notre rendez-vous, je vous propose de vous rendre devant le hall de la gare, à 12h50 (j’ai vu que votre train arrivera à 12h40). Un chauffeur du nom de Jean-Mi (c’est évidemment un diminutif, car en réalité il s’appelle Jean-Michel) passera vous prendre avec sa limousine que j’ai spécialement réservée pour vous. Il vous amènera à l’Hôtel du Berger que j’ai réservé pour vous. Ce n’est pas un trois, ni un quatre, mais bel et bien un cinq étoiles! C’est un hôtel peu fréquenté à cette saison (je sais que vous aimez les lieux où vous pouvez être tranquille et surtout j’imagine que vous ne voulez pas trop avoir à faire à vos fans). Votre chambre sera équipée d’un jacuzzi, afin que vous puissiez vous détendre de votre long voyage en train.

    J’espère que vous aimez la cuisine espagnole, car je nous ai réservé une table au restaurant Ipola. Nous y mangerons pour le dîner, si cela vous convient. Leur spécialité est la paella. Je vous y attendrai pour 19h30. Je porterai un chapeau rouge (comme l’une de vos héroïnes, ça doit vous dire quelque chose, j’ai adoré ce roman) et un manteau bleu. Je suis blonde et j’ai les yeux bleus (comme l’une de vos héroïnes, encore une fois, quelle coïncidence). Si vous voulez voir l’une de mes photos, pour voir voir à quoi je ressemble, vous pouvez aller sur Portraitbook. Il vous suffira de répondre à ma demande d’ami que je viens de vous envoyer (j’avoue que je suis déjà allée voir votre page personnelle quelques fois, pour en apprendre un peu plus sur vous, et je suis même déjà membre sur votre blog).

    Je me rends compte que je m’égare un peu. Ah oui, j’oubliais, l’hôtel dans lequel vous logerez se trouve au bord du lac de notre ville: le lac Clémant. Vous en avez déjà entendu parler j’imagine. Votre chambre aura une vue imprenable sur le lac et les chaînes de montagnes qui se trouvent juste derrière. Et ne vous inquiétez pas, vous aurez une télévision et du Wi-Fi bien sûr.
    Pour le petit-déjeuner du lendemain, je me suis renseignée et l’Hôtel du Berger possède une machine à expressos (ou espressi, il me semble qu’en italien ça donne cela au pluriel) d’une grand marque italienne. Vous aurez donc un bon café et aussi de délicieux croissants qui seront confectionnés par le chef pâtissier connu dans le monde entier: Antoine Lapâte. J’ai pensé à vous réserver le petit-déjeuner en chambre. Comme ça, vous ne vous ferez déranger par personne durant ce moment pendant lequel vous avez besoin de silence (tout comme moi d’ailleurs, je déteste le bruit pendant que je mange, ça m’exaspère au plus haut point).

    J’espère que je n’ai rien oublié. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter. En tout cas, mes élèves et moi-même nous réjouissons de vous rencontrer. Nous sommes tous de grands fans de vos livres et des histoires qu’ils racontent. J’espère que le programme que je vous ai prévu vous conviendra.

    A bientôt, cher Monsieur Bellefeuille. Au plaisir de vous voir en vrai. J’espère avoir fait moins d’erreurs d’orthographe que mes élèves.

    Bonne soirée et bonne fin de semaine (je n’aime pas utiliser le mot « weekend », car nous ne sommes tout de même pas en Angleterre).

    Dayana Jolidon

    Classe de 5P de Jonathan Magnin, école En Sauvy, Grand-Lancy, GE

  10. Cher Monsieur Bellefeuille,

    Tout d’abord je suis navrée que mes élèves vous aient fait mauvaise impression. Ne vous inquiétez pas, ils apprennent vos règles par cœur et seront prêts pour votre visite.

    En ce qui concerne votre logement, il n’y a malheureusement aucun hôtel répondant à vos demandes dans les environs. Je vous propose donc de loger chez moi. N’ayez crainte vous ne serez pas dérangé par des enfants (je n’en n’ai pas). Je vis seule et me montrerai aussi discrète qu’une petite souris.

    Ma modeste villa est équipée d’une piscine et d’un jacuzzi. Vous pourrez vous détendre comme il convient à un écrivain de votre qualité. Votre chambre sera équipée d’un lit très moelleux que j’ai gagné en participant à un concours dans un grand magasin de literie. Vous verrez c’est plus confortable que n’importe quel hôtel. Je n’ai pas la télévision ( je préfère lire) mais ma connexion wi-fi fonctionne très bien.

    J’ai moi-même suivi une formation en acupuncture. C’est très efficace pour soigner des douleurs musculaires après un long voyage en train. En ce qui concerne le café, je suis moi-même une grande amatrice de café ! J’en possède donc une grande variété.

    Je comprends qu’un génie tel que vous ait besoin d’un bon petit déjeuner. Alors je vous propose de goûter à mes croissants faits maison. Tout droit sortis du four, ils exhalent un arôme si intense que personne ne résiste. Ils sont croustillants, savoureux, succulents, surprenants, intenses….leur odeur se diffuse dans tout le voisinage. Je ne vous parle pas de leur fumet exquis qui vous fera tomber par terre. Mais surtout tous les voisins en raffolent tellement qu’ils en mangeraient quatre par jour. Ce sont des véritables madeleines de Proust. Je me lève à cinq heures du matin pour être la première au marché Bio. Évidemment je n’achète que les meilleurs produits. Je rentre chez moi, je mets mon beau tablier fleuri. J’attache mes longs cheveux dorés avec un ruban. J’allume la radio et je commence la préparation de la pâte. Un peu de ceci, un peu de cela…Vous comprenez ma recette est secrète. Ah, oui les ingrédients, j’utilise des œufs bio, de la farine sans gluten et de nombreuses pincées d’amour.

    Pour en revenir à votre visite ( je me réjouis tellement!), je viendrai vous chercher à la gare. Vous me reconnaîtrez facilement, j’ai des longs cheveux blonds avec des yeux marrons. Je porterai ma très élégante robe rouge. Je serai accompagnée de mon chien. Pour finir, j’apporterai un panier avec un thermos de vrai café ( pas cet horrible boisson que l’on sert dans les trains).

    Je me réjouis tellement de faire votre connaissance « en vrai »,

    Mlle Jolidon

    ( classe de Châtelaine 6P)

  11. chapitre 4

    Chère M.Bellefeuille,

    Je comprends bien votre problème d’hébergement, mais je suis désolée, il n’y a malheureusement pas d’hôtel dans le village. Par contre, vous pourriez dormir chez moi. Rassurez-vous, je n’ai pas d’enfant qui prennent la salle de bain pour une cabine téléphonique, en fait, je n’ai pas d’enfant du tout. En revanche, j’ai un chat, il s’appelle Sugus. Je crois que vous en avez aussi un qui s’apelle Gribouille. Sugus n’a pas le droit d’aller dans les chambres, il ne vous embêtera pas. Dans ma chambre d’ami, il y a un lit si moelleux que quand vous réveillerez vous n’aurez pas envie de vous lever. Dans cette chambre, il n’y a pas de table de nuit, donc pas de photo.

    Pour les repas, nous pourrons aller au restaurant, il y a une pizzeria. Si vous n’aimez pas les pizzas, je pourrais cuisiner autre chose. Pour le matin, je vous ferai du café qui a du gout.

    Concernant notre rendez-vous à la gare mercredi prochain, vous devez prendre le train qui arrive à 15h30 et je viendrai vous chercher. Nous pourrons aller louer des bicyclettes pour aller chez moi, je vous rappelle qu’il n’y a pas de voiture dans notre village.
    Dernier point, pour me reconnaitre je mettrai un pantalon et une veste bleus ainsi qu’un chapeau. Je suis assez petite, j’ai les cheveux bruns et des lunettes.

    Je vous souhaite une bonne journée.

    A bientôt.

    Audrey Jolidon

    (les 6PT3 de Trélex)

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