3ème étape

Vous pouvez télécharger la mission complète ICI.

Bonjour à tous,

Nous espérons que, malgré le peu de réponses visibles sur le site, vous avez eu le plaisir d’échanger sur le magnifique ouvrage de Roland Godel,  « J’ai osé dire non. » N’hésitez pas à lire les textes déjà publiés. Il est toujours possible de rajouter le vôtre.

Pour cette troisième mission, c’est le roman de Sandrine Beau « Le garçon qui parlait avec les mains » qui va nous interpeller.

LE GARCON QUI PARLAIT AVEC LES MAINS, de Sandrine Beau

Ce livre traite avec beaucoup d’humour et d’intelligence de la question du handicap. C’est une vraie leçon de vie !

Mais en fait, si l’on y réfléchit bien, n’avons-nous pas tous de petits handicaps ? Celui qui porte des lunettes voudrait ne pas en avoir, celle qui est petite se trouve trop petite, celui qui est grand se trouve trop grand… L’important n’est-il pas de s’accepter comme on est puisqu’on n’y peut rien changer ?

Certains parents voudraient que Manolo quitte l’école car ils ont peur que la maîtresse perde trop de temps à s’occuper de lui ? Ils pensent que les enfants handicapés doivent aller dans des classes spéciales pour ne pas retarder les autres élèves ? Et vous qu’en pensez-vous ? Demandez ensuite à votre maître quelle est la position de la loi de votre pays sur ce sujet… car c’est une question qui a fait l’objet d’un texte de loi.

Il y a souvent dans nos classes des enfants porteurs de handicaps. Leur présence est-elle un fardeau ou au contraire un enrichissement pour tous ?

Victoria se demande dès le début : Qu’est ce qu’on ressent lorsqu’on n’entend pas ? A la maison, elle essaie même ensuite de faire comme si… On appelle ce sentiment « avoir de l’empathie ». Et pour finir, elle décide de mettre toute la classe en situation de handicap et de surdité. Pourquoi cette expérience collective fait-elle changer les opinions des autres élèves ?

On a l’impression que la différence fait peur. Victoria pense qu’en expliquant les choses, on vient à bout des peurs. Beaucoup de celles-ci viendraient en fait de notre ignorance ou de notre incompréhension. Etes-vous d’accord ? Dans certains pays africains par exemple, de nombreuses personnes ont peur des albinos car ils croient que leur peau blanche est un signe du diable. Lorsqu’ils apprennent que c’est en fait une maladie génétique, leur peur disparaît.


Sur le sujet de la surdité, connaissez-vous le magnifique film ‘La famille Bélier » ?

Comme c’est le cas dans ce film, Manolo et la maîtresse utilisent pour communiquer le langages des signes. Avant cette invention, on avait tendance à considérer les enfants sourds comme des idiots. On ne s’occupait pas d’eux et du coup ils ne progressaient pas, ce qui justifiait leur soi-disant idiotie… Aimeriez-vous apprendre en classe quelques uns de ces signes ?

La surdité de Manolo lui a conféré des moyens supplémentaires : il ressent des vibrations qu’on ne ressent pas, il est plus sensible au « visuel », il a mis en place des stratégies pour compenser son handicap. Cela explique que certains aveugles sont devenus des grands musiciens, ou des personnes sourdes de grands parfumeurs… Le handicap peut-il finalement se révéler une force ? Pourquoi ?

La question de « la pétition » divise les enfants et cela se finit en bagarre. Lorsqu’un sujet nous divise, existe-t-il des moyens pour en parler calmement sans se disputer ?

Dans les débats, Victoria s’aperçoit que beaucoup d’enfants pensent comme leurs parents ? Pourquoi à votre avis ? Lorsqu’on est enfant, est-on obligé d’adopter les opinions des parents ou peut-on avoir une pensée propre ?

Sur le thème du handicap, j’ai moi-même écrit plusieurs ouvrages : le manège de Petit Pierre, la voix d’or de l’Afrique, Petit Nuage… Si cela vous intéresse, vous les trouverez sans problème en bibliothèque.

Sur ce sujet, je raconte aussi dans mon livre « les philo-fables » une courte fable que je livre à votre réflexion :

LA JARRE FELEE
Tous les matins, un paysan chinois allait chercher de l’eau à la rivière. Il remplissait deux grandes jarres qu’il portait ensuite aux deux bouts d’un bâton de fer posé sur ses épaules.

Mais l’une des deux jarres était fêlée et de l’eau gouttait le long du chemin. La jarre en était affligée. Elle en souffrait car elle avait le sentiment de ne pas accomplir correctement ce pour quoi elle était faite. Aussi un jour elle demanda pardon au paysan.
– De quoi donc dois-je te pardonner ? s’étonna-t-il.
– Tu le sais bien, lui dit-elle. Je suis fendue et je ne ramène souvent à ta maison que la moitié de ce que tu as puisé. J’ai honte de moi. J’aimerais être comme ma compagne qui fait avec honneur son travail de jarre.

– Retourne-toi, lui dit-il… et que vois-tu de ce côté du chemin ?

– Des fleurs, des fleurs partout, tout le long de la route.

-Ces fleurs, c’est toi qui les as fait naître, et elles sont devenues belles parce que tu les arroses chaque matin ! Elles te rendent grâce, comme je te rends grâce, car je peux ainsi offrir de temps à autre un beau bouquet à ma femme. Regarde maintenant de l’autre côté du chemin ! Que vois-tu ?

– Il n’y a rien, rien que de la poussière sur un sol de cailloux.

– Certes, ta compagne fait au mieux son travail de jarre, mais elle n’a pas ton talent. Chacun fait selon ta nature ! Réjouis-toi d’être fendue et imparfaite car, comme souvent, ta faille a son talent caché !

Michel Piquemal 

Nous attendons vos réflexions d’ici au 8 mars. Nous nous réjouissons de vous lire.

4 réflexions sur « 3ème étape »

  1. Atelier philo : « Le garçon qui parlait avec les mains »

    Ce livre a beaucoup plu à nos élèves mais, même s’ils ont été choqués du comportement de certains parents face à Manolo, le sujet ne leur a pas paru « extra-ordinaire ».

    En effet, dans notre école, dans la classe parallèle, se trouve une élève en situation de handicap moteur. Elle est scolarisée dans l’école depuis toujours, participe à toutes les activités proposées par l’école, et cela fait donc bientôt huit ans qu’ils côtoient le handicap. Ainsi, il leur paraît tout à fait naturel et normal qu’elle soit dans notre école.
    Pour eux, un enfant handicapé apprend comme tout le monde et ils ne font plus attention aux différences. Ils ont donc tous été « choqués » que certains parents puissent penser que la présence de Manolo pourrait nuire aux apprentissages de leur enfant.
    Selon eux, le fait de partager le quotidien de quelqu’un de différent est enrichissant, cela nous apprend à accepter les différences et à savoir se comporter face au handicap et se mettre à la place de la personne en situation de handicap permet effectivement de comprendre ce qu’il ressent.

    Cette lecture a donné suite à une discussion très intéressante, même si tous n’ont pas fait le lien avec notre école…

    Ecole des Racettes 7P-8P

    • Bonjour à vous, chers enfants de l’école des Racettes. Je vois que vous êtes fidèles à nos petits rendez-vous et que vous vous impliquez avec beaucoup de sérieux dans ces débats. Et pardon si je ne réponds pas toujours tout de suite ; mais en fait, rien ne m’informe qu’un courrier est arrivé sur le site. Je dois aller voir tous les deux ou trois jours s’il y a quelque chose. Cela ralentit le rythme des échanges.
      Le fait que vous ayez été choqués par « la réaction de certains parents » me plaît beaucoup. Cela montre que pour vous cette question de la scolarisation des personnes handicapées n’en est pas une ! Très certainement parce que vous y avez déjà été confrontés dans votre école et que vous avez pu vous rendre compte que cela ne posait pas de réel problème.
      Si dans le roman, certains parents réagissent mal, c’est justement parce que eux ne connaissent pas la réalité… et se « font des films » comme on dit. Ils s’imaginent que cela va perturber la classe et que leurs propres enfants ne vont pas bien étudier à l’école à cause de cela. L’ignorance engendre la peur. Il est d’ailleurs courant que, face à quelque chose de nouveau, certaines personnes n’en voient que des côtés négatifs. Ils ne perçoivent pas toute la richesse que la fréquentation de personnes différentes peut apporter. Et pourtant, vous le savez, elle est bien réelle.
      Savoir se mettre mentalement à la place de l’autre (ce que l’on appelle l’empathie) est une expérience de vie fondamentale, qui nous rend plus humain. On ne peut en effet traverser une existence sans être, à un moment ou à un autre, confrontés à la souffrance de personnes proches, à leur maladie, parfois même à leur mort. Nous devons donc nous préparer et être toujours sensible et attentif aux difficultés de ceux que l’on côtoie. Cela nous arme, nous rend plus fort et nous permettra de mieux affronter les épreuves de la vie. Cela fera aussi de nous quelqu’un de bien, quelqu’un sur qui les autres pourront compter… et cela nous grandira moralement.

  2. Nous, les élèves de Bruson, en Valais (Suisse), avons mené un débat passionnant et passionné sur le thème de la différence. Nous avons eu beaucoup de plaisir avec le « garçon qui parlait avec les mains », et voici le résultat de nos cogitations!

    « N’avons-nous pas tous de petits handicaps? »
    Les 22 élèves de notre classe répondent par l’affirmative.

    – Oui, ça peut être un problème de vue, un problème dentaire.
    – Moi, je suis dyslexique. Mais j’accepte ça assez facilement ; je trouve que c’est un petit handicap.
    – Moi, je suis hyperactive. Avant, je prenais des médicaments, mais plus maintenant. C’est un petit handicap que j’accepte aussi facilement.
    – Il y a plein de handicaps possibles. Certains sont voyants, d’autres pas. Pour Manolo, c’est plus difficile, car on voit qu’il est sourd.

    « Certains parents voudraient que Manolo quitte l’école. Ils pensent que les enfants handicapés doivent aller dans des classes spéciales. »

    – Tout le monde est différent, et c’est pas juste de dire ça. (Tous les élèves de notre classe approuve leur camarade)
    – On a tous des petits handicaps, alors on devrait tous aller dans des classes spécialisées : des écoles pour ceux qui ont des lunettes, des écoles pour ceux qui ont des problèmes en maths, etc…
    – Il y a déjà des écoles pour les enfants dyslexiques, en France je crois ; mais quand ils se sont améliorés, ils reviennent dans des classes « normales ».
    – Au début, je pense quand même que Manolo a dû aller dans une classe spécialisée pour apprendre la langue des signes. Les classes spécialisées, ça peut donc être très bien.
    – Moi, je trouve que tous les enfants ont le droit d’aller dans les classes où se trouvent la majorité des enfants. Oui, les classes spécialisées, c’est bien, mais si les enfants restent là, ils vont se sentir différents des autres enfants. Comme ils ont plus difficultés, si en plus ils ne peuvent pas venir dans une classe « normale », ils vont avoir de la peine à être acceptés par les autres enfants.

    « Un enfant handicapé dans une classe, est-ce un problème ou un enrichissement pour tous? »

    – Je pense que mêmes les enfants fortement handicapés peuvent comprendre ce qu’on veut leur dire. Je pense aux enfants autistes qui ne parlent pas. Du coup, on a l’impression qu’ils ne comprennent pas, mais en fait ils comprennent beaucoup plus que ce qu’on pense.
    – Dans mon ancienne école, il y avait un muet, mais plusieurs élèves arrivaient à le comprendre, et pourtant ces enfants ne connaissaient pas le langage des signes. Il n’était donc pas du tout un frein à l’éducation pour les autres élèves.
    – Moi, je trouve bien si on a un enfant handicapé dans notre école, car on peut s’habituer à lui, et apprendre à vivre ensemble.
    – On pourrait apprendre comment il vit, et ça c’est intéressant.

    « Lorsque vous voyez pour la première fois une personne avec un handicap mental, qui en a un peu peur? »
    10 élèves sur 22 avouent avoir un peu peur de ces personnes.

    – Moi, j’en ai un peu peur, car des fois, ces personnes ne maîtrisent pas leurs gestes, alors ils pourraient me faire mal sans qu’ils s’en rendent compte.
    – Moi j’ai un peu pitié d’elles, mais je sais qu’elles détestent ça.
    – Une fois, j’étais dans un concert de musique dans la rue, et une personne handicapée s’est approchée de moi. Elle avait une baguette avec une bouteille. J’ai eu peur, car j’ai cru qu’elle allait me taper.
    – A la crèche, il y avait un garçon handicapé qui faisait des gestes bizarres avec ses mains et ses pieds. Au début, je n’osais pas m’approcher. Puis j’ai commencé à mieux le connaître et j’ai compris que c’était une personne comme les autres même si ce garçon faisait des gestes qu’on ne comprenait pas trop. Alors je me suis dit qu’il ne fallait pas que j’aie peur.

    « On a l’impression que la différence fait peur. En expliquant les choses, on vient à bout des peurs. »

    – Avec l’enfant muet qui était dans ma classe, on en avait un peu peur au début. Puis notre maîtresse nous a forcé à aller vers lui pour le connaître. On est ensuite devenu de très bons amis. Lui était content, et moi aussi.
    – Moi, j’ai un oncle qui a un handicap très fort. Il ne peut pas parler, pas marcher. Quand il voit des gens, il est très content, car il pense que ce sont ses amis. Parmi ces personnes pourtant, il y en a qui ne l’acceptent pas. Moi, je n’ai pas de crainte, car il est de ma famille.
    – Quand j’étais petit, j’avais peur des vieilles personnes. Quand j’allais rendre visite à ma grand-mère dans le home pour les personnes âgées, je restais caché derrière elle. Puis j’ai appris à les connaître et je me souviens qu’au final, je les adorais, ces vieux et ces vieilles.
    – L’année passée, je suis allée à Lourdes. Là-bas, il y a plein de personnes handicapées. Une dame a demandé à ma grand-mère si elle pouvait me prendre un moment. J’ai eu peur. En fait, cette personne m’a emmenée dans un magasin pour m’acheter quelque chose parce qu’elle m’aimait bien.

    « Les parents ne sont pas tous d’accord au sujet de la pétition contre Manolo. Pourquoi les enfants, souvent, pensent comme leurs parents? »

    – Les enfants pensent que, comme leurs parents sont plus grands, ils pensent plus juste.
    – Il y a des enfants qui ne pensent peut-être pas comme leurs parents au début, mais à force de parler avec eux, les enfants changent d’avis parce qu’ils ont un peu peur de leurs parents.
    – Moi, je pense que les parents aiment leurs enfants, et du coup, ils savent ce qui est le mieux pour eux. Comme les enfants le sentent, ils suivent l’avis de leurs parents.
    – Les enfants ont envie d’être comme leurs parents parce qu’ils aimeraient avoir la même vie.
    – Si les enfants ont le même avis que leurs parents, c’est parce qu’ils ont envie de leur faire plaisir.

    « En tant qu’enfant, suis-je obligé d’avoir la même opinion que mes parents? »
    7 élèves sur 22 avouent ne pas oser dire à leurs parents s’ils ne sont pas du même avis.

    – On n’est pas obligé, mais si on pense différemment que nos parents, il ne faudrait pas leur dire, parce que ça pourrait les fâcher.
    – Si on n’est pas du même avis, je ne pense pas que nos parents ne vont plus nous aimer. C’est toujours mieux de dire la vérité à nos parents. Normalement, ils nous comprennent si on donne nos arguments. On doit rester comme on est, c’est ça qui est important.
    – Moi, je n’oserais pas trop dire à mes parents que je ne suis pas d’accord, car j’aurais peur de ne pas leur faire plaisir.
    – Je pense que les parents seraient tristes d’apprendre qu’on ne leur a pas dit la vérité.

    classe de Bruson (Valais-Suisse)

  3. Bonjour à tous, chers élèves de Bruson, et pardon si je ne réponds pas toujours tout de suite ; mais en fait, rien ne m’informe qu’un courrier est arrivé sur le site. Je dois aller voir tous les deux ou trois jours s’il y a quelque chose. Cela ralentit le rythme des échanges.
    Je vois en tout cas à la richesse de vos commentaires que les débats ont été, comme vous dites, « passionnants et passionnés ». J’aurais vraiment beaucoup aimé être parmi vous à ce moment là. Je me serai intellectuellement régalé.
    Ce thème de la différence nous touche car nous nous sentons tous, au fond de nous même, des êtres différents… et nous n’avons pas vraiment accès à l’esprit des autres pour savoir comment eux se pensent. Est-ce qu’ils se posent les mêmes questions intérieurement que nous nous posons nous même ? C’est d’ailleurs pour cela qu’avoir des amis avec qui l’on peut découvrir un peu de nos (et de leurs) pensées intimes est si important. C’est aussi pour cela que la lecture d’un livre est aussi souvent si rassurante : on reconnait dans les pensées et réflexions de l’auteur ou de son héros des éclats de nos propres interrogations intérieures. Chouette, il pense comme nous ! Chouette il se pose les mêmes questions ! Et cela nous fait grandir !
    On a tous, vous le dites très bien, de petits handicaps (petits souvent, mais qui nous semblent à certains moments gros comme des montagnes. On s’en fait un monde, comme on dit!) Il faut apprendre à vivre avec et comprendre que c’est aussi cela qui crée notre personnalité.
    Est-ce pour autant, comme vous le dites si bien, que l’on devrait aller chacun dans des classes spécialisées ? Non car si l’on va à l’école, c’est aussi pour se frotter à la diversité du monde et des gens. On se sociabilise comme on dit, on y apprend à vivre avec les autres, même s’ils sont différents. D’ailleurs les lois de l’Education Nationale demandent à ce que tous les enfants puissent être accueillis dans des classes dites « normales »… quitte à ajouter une aide personnalisée (comme une auxiliaire de vie scolaire par exemple) si cela s’avère nécessaire.
    Sur ce plan là, vous êtes tous quasiment d’accord… et les exemples concrets que vous donnez, issus de votre propre expérience de vie, sont très parlants. Vous avez même noté que, passés les premières difficultés du début, ce contact avec des personnes handicapées vous a enrichis intérieurement.
    Avec beaucoup de sincérité vous avez noté que le handicap mental fait peur. On ne sait pas trop comment va se comporter cette personne qui n’a pas les mêmes gestes que nous. On est déboussolés et cela nous crée de la peur. Là aussi vos exemples concrets aident à bien comprendre ce qui se passe en nous. Vous en tirez tous des conclusions positives. Je me suis moi-même reconnu dans ce que vous dites car il m’est arrivé d’aller faire des ateliers de philosophie dans des centres de personnes handicapées mentales… et j’avais comme vous des appréhensions ; or finalement tout s’est super bien passé. Nous sommes arrivés à communiquer et les échanges ont été très riches.
    Vous évoquez aussi la peur des vieilles personnes. Et il est vrai qu’avec eux (et elles) il faut parfois se forcer. Certaines ont les joues qui piquent quand elles nous embrassent. Mais finalement elles ont souvent en elles beaucoup de tendresse à nous donner. On peut même être parfois très complice avec une mamie ou un papy.
    Je vois aussi que vous avez eu un vrai débat passionné sur la question de « penser ou non comme ses parents ». Bien sûr, il est normal au départ d’avoir les mêmes opinions qu’eux puisque ce sont nos modèles parentaux. En grandissant et en se confrontant à nos propres expériences (mais aussi à d’autres points de vue d’autres adultes) il arrive qu’on se sente en désaccord. Doit-on le leur cacher ? Je ne le pense pas. Si les choses sont dites avec tact et sans agressivité, un débat pourra s’instaurer. Vos parents seront peut-être même très fiers de voir que vous avez vos opinions propres et que vous êtes capables d’argumenter. Ce n’est bien sûr pas pour cela qu’ils vont arrêter de nous aimer ! Et si vous vous heurtez à un mur (cela peut arriver!) rien ne vous empêche de garder foi en votre propre opinion au fond de votre tête. Etre en désaccord, c’est aussi grandir !
    Félicitations donc à tous pour la richesse de vos réflexions. Et j’espère que, lorsque vous lirez mon propre roman LE JOBARD, vous aurez d’aussi riches débats que l’on pourra ensemble évoquer.

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