1ère étape

 

Quelques mots de présentation de l’auteur avec lequel vous allez vivre cet atelier d’écriture.

Thomas Lavachery est né en 1966, à Bruxelles. Il s’est d’abord lancé dans la bande dessinée, publiant ses premières histoires, à dix-huit ans, dans le magazine Tintin. Il a ensuite étudié l’Histoire de l’art, suivant en cela les traces de son grand-père Henri Lavachery, conservateur de musée et archéologue.

Après ses études et quelques années de petits boulots divers et variés, il a travaillé quelque temps dans le cinéma. Il est l’auteur de deux films documentaires : Un monde sans père ni mari, sur les Mosos, une ethnie chinoise, et L’Homme de Pâques, qui retrace l’expédition scientifique menée par son grand-père à l’Île de Pâques en 1934.

C’est en 2002 qu’il a écrit Bjorn le Morphir, roman fantastique inspiré d’une histoire qu’il racontait le soir à son fils aîné, Jean. Publiées à l’école des loisirs, les aventures de Bjorn, le jeune Viking, comptent huit tomes en tout.

Thomas Lavachery avait délaissé ses crayons pendant plusieurs années. Il les a repris pour créer des albums pour enfant, dont Ma famille verte, et pour illustrer certains de ses textes, comme Bjorn le Morphir ou le récent Tor et les gnomes.

Pour en savoir plus, visitez le blog de Thomas Lavachery : thomaslavachery.skynetblogs.be

Notre atelier d’écriture

Durant cet atelier, je vous donnerai cinq missions ! Il s’agira chaque fois de rédiger en groupe un texte court, nouvelle ou conte, en respectant des consignes amusantes. Vous devrez par exemple écrire sous l’eau, en apnée, ou bien les yeux bandés… Je rigole, bien sûr ! Les consignes seront amusantes mais tout de même pas aussi loufoques. Vous allez voir !

Une technique simple pour raconter de chouettes histoires

Lorsque je rencontre des personnes qui me demandent des conseils pour inventer des histoires, je leur donne un petit truc tout simple, qui permet de capter l’attention du lecteur et aussi d’écrire plus facilement.

1° Il faut que votre héros ou votre héroïne ait un objectif très clair dès le début de l’histoire : libérer un parent détenu dans une prison étrangère, trouver un trésor inca, découvrir l’auteur d’une série de meurtres horribles, échapper à de méchants extraterrestres, prouver son innocence…

Retrouver un trousseau de clés n’est pas un objectif valable : trop facile à atteindre et pas assez intéressant pour servir de base à un récit digne de ce nom.

2° Il faut que vous mettiez plein d’obstacles sur le chemin de votre héros, afin qu’il ait des difficultés à atteindre son objectif. Faites en sorte qu’il rencontre toutes sortes de problèmes, qu’il ait affaire à des méchants, qu’il en bave littéralement !

Quelle histoire préféreriez-vous lire ? Celle d’une jeune fille qui réussit tout dans la vie, a des parents adorables, un petit ami serviable, un poisson rouge tout mimi… ou celle d’un garçon qui a perdu ses parents sorciers, vit chez sa tante qui le déteste et est poursuivi par la haine meurtrière d’un sorcier maléfique nommé Voldemort ?

Première mission

Voici un début d’histoire. En conservant les phrases ci-dessous, en gras, inventez et rédigez la suite afin d’obtenir une aventure rigolote, triste, effrayante, sérieuse, abracadabrante : à vous de choisir !

Votre texte ne doit pas dépasser 6000 signes, espaces compris.

Je m’appelle Lilly et je suis sage, gentille, sérieuse, très propre. J’en ai marre d’être parfaite ! Aujourd’hui, 7 novembre 2017, j’ai décidé de faire une grosse bêtise…

 

Thomas attend vos nouvelles d’ici au 24 novembre au plus tard ! Nous nous réjouissons de lire la grosse bêtise de Lilly !

24 réflexions sur « 1ère étape »

  1. Lilly
    Je m’appelle Lilly et je suis sage, gentille, curieuse et très propre. J’en ai marre d’être parfaite !
    Aujourd’hui, 07 novembre 2017, j’ai décidé de faire une grosse bêtise.
    Je marchais tout en pensant à cette journée d’école, où, comme chaque jour, j’allais devoir affronter les moqueries des autres élèves. « Lilly la Parfaite », « Lilly la Chouchoute », « Madame Dictionnaire » et j’en passe !
    J’étais en train de réfléchir à la meilleure façon de réagir. C’était décidé, aujourd’hui, Lilly la Parfaite allait devenir… Lilly la Terreur !
    Soudain, mes pensées furent interrompues par un léger bruit métallique.
    Un homme âgé, vêtu de vieilles nippes, avait laissé tomber un collier qui scintillait à la lumière d’un réverbère. Il n’avait apparemment rien remarqué.
    J’allais enfin pouvoir commettre la première bêtise de ma vie ! Une bêtise qui allait m’emmener dans une aventure incroyable…
    Je ramassai le collier et le camouflai au fond de ma poche.
    L’homme se retourna et me dévisagea.
    – « Tu as raison Lilly, ce jour sera pour toi l’occasion de découvrir une autre facette de ta personnalité ».
    J’enfilai le collier et courus vers l’école. Je jetai un bref coup d’œil derrière moi, mais le vieil homme avait disparu.
    J’entendis alors une voix familière. C’était Laura, ma meilleure amie. Elle me jeta un regard froid. Ça tombait bien car, étonnamment, je n’avais aucune envie de parler à cette peste ! En arrivant devant l’établissement, le concierge, Mr Bruno, d’habitude souriant, m’accueillit en aboyant. Etrange…
    Plus surprenant encore, le G.S.M. (Groupe des Super Méchants) me proposa une partie d’épervier. A ma grande surprise, je m’entendis leur répondre : « Allez planer ailleurs, les oisillons ».
    Que m’arrivait-il ?
    En classe, Madame Peaudevache (de son vrai nom, Madame Dubernet) me rendit mon contrôle de mathématiques. Toute souriante, elle me félicita pour mon… trois sur vingt ! J’étais pourtant sûre d’avoir répondu à toutes les questions.
    – Grosse peau de vache !
    L’injure était sortie toute seule, sans que je puisse me contrôler.
    La journée commençait à devenir pénible.
    La bande des G.S.M. me regardait à présent avec pitié. Je fus envoyée illico presto chez le Directeur qui me récompensa pour ma grossièreté. Je commençais à suer des gouttes.
    Au cours de gymnastique, je fus obligée de retirer mon collier. C’est là que je compris le pouvoir de cet étrange collier : il suffisait de le porter pour entrer dans le monde inversé. Celui où les méchants devenaient gentils et vice-versa.
    En effet, à peine sortie du vestiaire, je reçu une balle de basket en pleine figure. Le cadeau venait de Marguerite, Capitaine en Chef des G.S.M. Laura, redevenue normale elle aussi, se précipita vers moi pour me soutenir.
    Je décidai à mon tour de laisser tomber ce maudit collier, sous les yeux de Marguerite. Elle me regarda en me défiant du regard et le ramassa.
    -« Tu verras, Marguerite, ce jour sera aussi pour toi, l’occasion de découvrir une autre facette de ta personnalité ».

    Classe de 6ième primaire, Mme Cécile Nevens
    Ecole Sainte-Anne
    Waterloo
    Belgique

  2. Eh bien, chapeau! Votre histoire est excellente, pleine d’idées originales. La chute est vraiment bonne aussi, ce qui n’est jamais évident… C’est bien rédigé, dans un style enlevé, et les dialogues sont bien employés. Un défaut courant des auteurs débutants est d’en mettre trop, parce qu’ils s’écrivent plus facilement que le reste. Vous avez réussi à les doser de façon remarquable. Une mini-critique, allez, pour que je joue pleinement mon rôle: n’abusez pas des adjectifs tels que « incroyable », « étrange », « surprenant »… Le mieux est que les situations paraissent suffisamment « étranges » ou « surprenantes » en elles-mêmes sans que le narrateur ait besoin de nous dire qu’elles le sont.
    Votre histoire m’a fait penser aux Indiens-contraires. En avez-vous entendu parler? Chez les Sioux et les Cheyennes, peut-être chez d’autres tribus encore, il arrivait qu’un homme offensé se mette à tout faire à l’envers. Il se plaçait à l’envers sur son cheval, disait « au revoir » à la place de « bonjour », se lavait avec de la poussière… On voit l’un de ces personnages dans un très beau film d’Arthur Penn basé sur une histoire vraie : Little Big Man.
    Encore bravo pour votre texte. Vous avez été joliment inspirés!
    A très bientôt pour une nouvelle mission,
    Thomas


  3. Bonjour Monsieur Lavachery,
    Voici l’histoire que nous avons inventé. Nous avons eu beaucoup de plaisir à l’écrire est espérons que vous aurez du plaisir à la lire.
    Classe 6ème, Saint-Aubin-Sauges, Neuchâtel, Suisse

    Lily
    Je m’appelle Lily et je suis sage, gentille, sérieuse, très propre. J’en ai marre d’être parfaite ! Aujourd’hui, 7 novembre 2017, j’ai décidée de faire une grosse bêtise…
    J’ai tout préparé et maintenant, j’attends juste que mes maîtres partent faire une balade. Clac ! C’est le moment. Je vais dans la chambre de mes maîtres, je monte sur le lit et saute sur l’étagère quand j’entends une voix dans le hall d’entrée. Mince ! Ils sont déjà revenus. Je descends les accueillir l’air de rien mais ils ne me regardent même pas. Ils avaient juste oublié la clé de leur voiture. Clac ! Cette fois c’est la bonne. Je vais dans la chambre de mes maîtres, je monte sur le lit, saute sur l’étagère et là, je les vois. Ces délicieux petits poissons nagent tranquillement dans leur bocal. Une chanson me vient à l’esprit : Les petits poissons dans l’eau, Nagent, nagent, nagent, nagent, nagent Les petits poissons dans l’eau Nagent aussi bien que les gros. Humm je me lèche les babines. Lequel vais-je bien pouvoir manger. Je choisis de commencer par le moins joli et le moins grassouillet. Mes maîtres ne vont pas le remarquer. Hop, hop, hop, avalé ! Plus tard, j’ai encore un petit creux alors je vais chercher des friandises dans la cuisine. Encore quelques-unes, encore un peu et… oups j’ai terminé toutes les friandises de la maison. Mais ce n’est pas possible ! J’ai encore faim et je me demande ce que je vais bien pouvoir manger maintenant qu’il n’y a plus de friandise. Tout à coup, je repense aux petits poissons. Mais oui bien sûr ! Je file dans la chambre, monte sur le lit et saute sur l’étagère. Je vais en manger un dernier. Il en reste trois. Mais finalement, en quelques bouchées, je les ai tous manger.
    Quelques instants plus tard, mes maîtres rentrent de leur balade. Mine de rien je vais les accueillir et tout se passe bien jusqu’à ce qu’ils constatent la disparition des poissons. A ce moment-là, je me rends compte de l’énorme bêtise que je viens de faire. Moi la petite chatte sage, gentille, sérieuse très propre, j’ai mangé tous les jolis petits poissons de mes maîtres. Il ne reste de ces mignons plus qu’une petite arrête coincée entre mes dents. J’entends des cris venant de la chambre. Je n’ai pas le choix. Il faut que je quitte cette maison car ma punition va être terrible.
    Une fois à l’extérieur, je me demande où je pourrais bien aller. Je n’ai ni sac, ni argent, ni passeport. Pas même une petite friandise ou un petit poisson à me mettre sous la dent.
    J’ai l’impression d’être tombé dans le trou de l’infini. Je me dis que je pourrais peut-être aller dans l’animalerie pour trouver de la nourriture et un arbre à chat. J’entre dans l’animalerie. Les caissiers sont tellement occupés à faire toutes sortes de choses qu’ils ne me voient même pas entrer. Alors, je vais au rayon de nourriture. Après avoir entamé un gros sachet de croquettes, je vais digérer dans l’arbre à chat le plus douillet. Mais quelques heures plus tard, quand je me réveille, toute une foule me regarde. Mon cœur bat de plus en plus fort. Mais comme la seule solution est de descendre, je descends. Les propriétaires du magasin sont en colère et me donnent des coups sur le museau avec un journal et moi je sors le plus vite possible. Seule dans la ville, je cherche un petit coin et trouve un carton pour passer mes nuits. Après quelques jours à errer dans les rues, je retourne à l’animalerie car je suis épuisée. J’espère pouvoir à nouveau manger et me reposer mais comme les caissiers ne sont pas occupés, je n’arrive pas entrer sans me faire remarquer et je dois renoncer à mon plan. Je suis triste et je regrette vraiment ma maison. En marchant sans savoir ou je vais, je vois une affiche, puis deux, puis trois. Je me rends compte que dans la ville, mon portrait est placardé sur toutes les vitrines. Mes maîtres me cherchent et ils sont malheureux même s’ils me soupçonnent sûrement d’avoir mangé leurs mignons petits poissons. Mais que faire ? Je ne peux pas retourner à la maison comme ça alors je continue à traîner dans les rues. J’ai faim, mon pelage est sale et les gens qui me croisent ne penseraient jamais que je suis parfaite ! Un soir d’automne, je m’installe sur le mur du jardin de la maison de mes maîtres. Je reste là jusqu’à ce que la lumière s’éteigne. Ils me manquent. Le matin suivant, je vois mon maître quitter la maison. Quand il sort les clés de la voiture de sa poche, un billet de 100.- tombe par terre. Immédiatement, je le ramasse et me précipite vers la voiture. Au moment de démarrer, il m’aperçoit et s’amuse de voir un chat avec un billet de 100.- dans la bouche. Il ne me reconnait pas tout de suite. Il faut dire que j’ai vraiment changé. Mais quand il voit dans mes yeux sa petite Lily sage, gentille, sérieuse et très propre, il est fou de joie. Il me câline, me cajole, me donne des bisous et moi je ronronne. C’est vraiment super agréable.
    Puis mon maître averti immédiatement sa femme qui est toute contente d’apprendre la nouvelle. Le lendemain matin, mes maîtres décident d’aller chercher de nouveaux mignons petits poissons. Ils en achètent trois : un bleu Bubulle, un rouge Miam et un multicolore Miaou.
    Ah j’oubliais…. Ils ont aussi acheté une grille pour fermer le bocal des poissons car maintenant ils savent que leur petite Lily n’est pas aussi parfaite qu’elle en a l’air.
    Fin

    Classe 6ème, Saint-Aubin-Sauges, Neuchâtel, Suisse

    • Chers tous,
      C’est une jolie histoire, vraiment. Quelle bonne idée d’avoir fait de Lily un chat! Il y a beaucoup de trouvailles dans ce texte. J’aime énormément la partie où Lily erre toue seule dans les rues, sa réaction au moment où elle découvre les affiches… Peut-être aurais-je un peu raccourci le début, entre « J’ai tout préparé… » et « Ma punition va être terrible », cela afin de donner plus d’importance à la fugue, justement. J’aurais aussi aimé une petite phrase qui nous dise comment Lily a changé, à la fin: elle est sale, elle a maigri, elle a grandi (?), etc. Pour nous aider à visualiser. Enfin je ne suis pas sûr de l’idée du billet de 100, qui dépoétise un peu les retrouvailles avec le maître. Il pourrait perdre autre chose… Ce sont de toutes petites critiques que je vous fais là, vraiment du détail, car votre histoire est très réussie, drôle par moments, émouvante aussi. Bravo, vous êtes doués!
      A bientôt pour une nouvelle mission,
      Thomas

  4. Bonjour Monsieur Lavachery,
    Voici notre texte.
    Nous attendons votre retour avec impatience !

    Classe de Caroline Jesus et Morgane Lauk

    Je m’appelle Lilly et je suis sage, gentille, sérieuse, très propre. J’en ai marre d’être parfaite ! Aujourd’hui, j’ai décidé de faire une grosse bêtise…

    Je me réveille puis je décide de faire une bêtise. Je commence à m’habiller et j’ai une idée : Je me mets à faire des graffitis sur les murs de ma chambre.
    Et je me dis : « Oh ! Non ! C’est une grosse bêtise !»
    Alors, je me mets à déchirer le papier peint de ma chambre. Je me sens toute excitée par ma bêtise et tout à coup, mon père m’appelle : « Chérie ! Il faut que tu te brosses les dents ! ».
    « Mince ! Je dois aller à l’école. Tant mieux, je continuerai mes bêtises là bas ! »
    J’arrive à l’école pour faire ma deuxième bêtise. Je suis toute excitée. Comme tous les jours, les exercices se suivent. Les minutes passent lentement. J’ai le temps de planifier ma bêtise. Enfin, la maîtresse annonce que nous pouvons aller à la récréation. Je dis à Madame Romano : « Je voudrais rester dans la classe pour la ranger. » Elle me dit : « Oh ! Comme c’est gentil de m’aider ! »
    « AH ! Je suis gentille ? On va bien voir si Madame Romano le pense toujours après s’être assise sur sa chaise ? »
    La voila sortie de la classe pour aller à la salle des maîtres. Je ferme la porte, je prends de la colle chaude. Je mets la colle sur la chaise de la maîtresse et je pose les punaises dans la colle ! Ensuite, je prends les évaluations de mes camarades et je les déchire.
    DRRRRIIIIINNNNNGGGGG ! Sonne la cloche. C’est la fin, de la récré. La maîtresse remonte en classe avec mes copains. Vas-t-elle s’asseoir ?
    Ho non j’avais oublié la leçon de piscine ! Quelle idiote ! Ma bêtise tombe à l’eau.

    La journée passe lentement. J’arrive enfin au parascolaire. Je me sens nerveuse. J’ai peur qu’on découvre toutes mes bêtises et qu’on me punisse. Je prends le goûter avec mes amis. Je vais jouer avec mes camarades et tout à coup, je vais étrangler mon pire ennemi et je m’enfuis du parascolaire.
    Arrivée à la maison, mes parents ont déjà reçu l’appel du parascolaire.

    MES PARENTS SAVENT TOUT ! Ils sont enragés. Je reçois la fessée du siècle !
    Après cette journée, je me sens très fatiguée. Je suis privée de dessert et de sorties pendant un mois ! Je mange, je monte à l’étage et je m’endors.
    Je me dis qu’être sage et gentille c’est vraiment mieux.

    Classe de Caroline Jesus et Morgane Lauk, École de la Caroline, Petit-Lancy, Genève, Suisse.

    • Eh bien dites donc, elle en fait des bêtises, votre Lily! Elle est prise d’une frénésie incontrôlable… Ce qui est bien réussi dans ce texte, c’est la manière dont vous arrivez à repousser le moment où Lily sera démasquée et finalement punie. On peut dire qu’elle le mérite… Dites, est-ce qu’elle étrangle vraiment son pire ennemi?… L’idée de la fatigue de Lily, à la fin, est excellente: ça rend bien le fait qu’elle était dans un état second et qu’elle en sort enfin. Un petit conseil pour la prochaine fois : n’exagérez pas avec les points d’exclamation. Quand on en met partout, ils finissent par perdre leur valeur.
      Bravo pour ce texte et pour cette Lily réellement déchaînée.
      A bientôt, les amis,
      Thomas

  5. Bonjour Monsieur Lavachery,
    Voici le texte de notre classe.
    Nous nous réjouissons de vous lire.

    Classe de Catherine Jaccard, École de la Caroline, Petit-Lancy, Genève, Suisse.

    Je m’appelle Lilly et je suis sage, gentille, sérieuse, très propre. J’en ai marre d’être parfaite ! Aujourd’hui, j’ai décidé de faire une grosse bêtise…

    Je me lève et je me dirige vers l’armoire de maman où il y a toutes les nappes. J’ai pris des ciseaux dans la cuisine. Je vais faire ma bêtise dans la maison. J’ai mes ciseaux, j’ai la nappe. Clic, clic, clic. J’ai fini ma cape de la « justice league » des bêtises. Je me sens forte et libre. J’ai envie de défendre les gens gentils.

    Je vais à l’école en trottinette. J’aperçois un vieux monsieur qui semble en colère et angoissé. Je vais vers lui et je lui demande ce qui se passe.
    « – Mon chien et mes clés sont enfermés dans ma voiture. J’ai besoin d’aide !
    – Ne vous inquiétez pas ! Je vais régler la situation. Je suis là, présente pour vous ! »
    Je soulève ma trottinette par le guidon. Je frappe la voiture un premier coup mais ça ne marche pas. Je frappe un deuxième coup et ça marche. La vitre se casse et le chien saute dans les bras de son maître puis dans les miens aussi. Je me sens héroïne de la justice leage ! Je me sens heureuse et utile.

    Je suis à l’école il est 8 heures. Je vais enlever la perruque de ma maîtresse de sciences. Elle n’aura plus de cheveux et tout le monde rigolera à mort. Je ne comprends pas pourquoi Madame Tartine est si méchante avec tous les élèves. Je crois qu’elle crie même sur les personnes âgées qui marchent lentement. C’est une affaire pour SUPER LILLY !
    Je me cache derrière la maîtresse. Je prends la baguette en bambou qui lui sert à montrer les informations sur le tableau noir. Je soulève la perruque de Madame Tartine. Elle ne sens rien. En face, la classe commence à ricaner.
    DRRRRRIIIINNNNGGGG ! La cloche sonne. J’ai bien défendu les élèves !

    Je suis à la récré. Je vais m’enfuir de l’école. Je suis sortie tellement vite que les surveillants ne sont pas encore là. Je cours à la maison. Je suis dans l’appartement. Je vais voir si super Lilly peut voler. Après, je vais sur le toit. Je vois mes parents rentrer du travail. Ils ont l’air fâchés. Je saute de l’immeuble.

    Ahhhhhhhh ! Ouf ! Quelle peur ! Il y avait un trampoline. Je n’ai plus envie de faire des bêtises. Super Lilly mets sa cape au placard et a reçu des grosses punitions.

    Classe de Catherine Jaccard, Ecole de la Caroline, Petit-Lancy, Genève, Suisse.

    • Sacrée Lily, elle ose faire de ces trucs!… C’est un texte très dynamique et rigolo. On sourit tout le temps en le lisant. Il y a une petite contradiction entre désirer faire des bêtises et vouloir défendre les gens gentils, mais cela passe grâce au ton amusant, un peu foufou. J’aurais aimé savoir comment le vieux monsieur a réagi après l’explosion de sa vitre: heureux ou pas content? Certes, il récupère son chien et ses clés, mais sa voiture est joliment abîmée par notre fougueuse Lily. A la fin, quand Lily saute de l’immeuble, on a l’impression qu’elle ignore la présence du trampoline. Si c’est cela, ça paraît un peu étrange qu’il y en ait un juste à l’endroit où elle tombe. Trop de chance. Coïncidence énooorme! Pour les textes suivants, vous essaierez d’être un petit peu plus attentifs à la crédibilité. Même dans un texte drôle, ou fantastique, ou follement imaginaire, il faut de temps en temps se poser cette question : est-ce que le lecteur pourra croire ce que je raconte?
      A part cette petite critique, je n’ai qu’un mot à dire : bravo! On sent que vous avez trouvé du plaisir à inventer, à écrire. La prochaine mission vous donnera encore l’occasion de vous amuser, je vous le garantis!
      A bientôt, les amis,
      Thomas

  6. Bonjour Monsieur Lavachery,
    Voici notre aventure de Lily.
    Nous avons longuement hésité entre le passé composé et le passé simple …
    Bonne lecture et merci d’avance pour votre retour:

    Une grosse bêtise.

    Je m’appelle Lilly et j’ai 13 ans. Je vais au collège Cardinal Mercier à Braine-l’Alleud.
    Tout a commencé lundi matin au collège, quand je suis arrivée. Tous les regards étaient fixés sur moi. Sophie, ma meilleure amie est venue me dire que j’étais attendue au bureau de Mr Latouche, le directeur. Mes mains tremblaient, c’était la première fois que j’étais convoquée dans le bureau de Mr Latouche. J’avançais pas à pas, plus j’avançais, plus j’avais peur. Mr Latouche m’a dit : « Lilly, je suis très déçu de ton comportement. Ce que tu as fait est très grave. » Je l’interromps : « Monsieur, je ne vois vraiment pas de quoi vous parler !?! » Il reprend la parole : « Jean Pierrot Denis est venu me voir et m’a dit que tu avais introduit ceci dans la salle de remédiation ». Il m’a montré une caisse en carton percée de petits trous sur le dessus. J’avais une boule au ventre et les mains moites. Il a ouvert la boîte… des SERPENTS !!!
    « Heureusement, Jean Pierrot avait oublié son cahier et a trouvé la caisse que tu as mise dans cette classe. » a-t-il continué. « Mais monsieur, qu’est-ce qui vous prouve que c’est moi l’auteur de cet acte ? » ai-je répondu en larmes. Il m’a montré une étiquette sur la boîte avec le nom de mes parents et mon adresse. J’ai reconnu alors la boîte, maman s’était fait livrer des bottes. Je voulais me défendre mais la sonnerie a retenti. Toujours en larmes, j’ai filé en classe.
    La journée finie, je suis rentrée à la maison en courant, je n’ai même pas dit bonjour à maman qui passait en voiture. Arrivée à la maison, j’ai filé dans ma chambre, et tout de suite, j’ai envoyé un message à Sophie, Jacques et Tom pour leur demander de me rejoindre au parc vers 17h30. A 17h36, tout le monde était là. J’ai commencé à leur expliquer mes mésaventures : « Les gars, c’est grave ce qui m’arrive. J’ai un plan. On va aller à l’école, trouver qui a fait ça ». Sophie m’a regardée, choquée et a dit : « Lilly, tu te rends compte que c’est la première fois que tu feras une bêtise ». J’ai répondu : « Je suis sage, gentille, sérieuse, très propre. J’en ai marre d’être parfaite ! Aujourd’hui, 7 novembre 2017, j’ai décidé de faire une grosse bêtise, mais je n’ai pas le choix, il faut que je retrouve l’auteur de cet acte. Si vous permettez, je vais vous exposer mon plan. Jacques, le geek, t’es un génie de l’informatique, Sophie, la commère, tu connais par cœur les entrées et sorties des élèves, Tom, le fan d’espionnage, toi qui regardes tous les films d’agents secrets, tu dois déjà tout savoir sur le sujet, . Qui me suit ? » Tous les trois ont répondu en chœur : « On te suit. ». « Aux douze coups de minuit, rendez-vous devant l’école ».
    A minuit sept, la bande était au complet. Nous avons voulu entrer, mais, évidemment, la porte était fermée. Tom a lancé à Sophie : « Donne-moi ta pince-à-cheveux ! », il a réussi à ouvrir la porte, nous nous sommes retenus d’applaudir. Jacques a débranché l’alarme en branchant son ordinateur dessus. Quand nous sommes arrivés dans la salle de remédiation, Tom a vu des traces de pas, elles étaient grandes. Sophie a dit : « Ce n’est pas possible qu’un élève ait de si grands pieds ». Jacques voulait parler, mais on a entendu des pas et un bruit de clés. On s’est tous cachés. Le concierge est entré dans la classe. Heureusement, il n’a rien remarqué. Rebelote, on a de nouveau entendu des pas, mais cette fois-ci il y en avait plusieurs. On a aperçu depuis notre cachette, Jean Pierrot Denis avec son grand-frère. Jean Pierrot Denis a dit : « Mon plan fonctionne à merveille , je vais enfin avoir ma revanche sur Lilly. Je vais t’expliquer la deuxième partie du plan. Tu vas d’abord effacer tes traces de pas. » Heureusement, Sophie avait pris son gsm et a tout filmé.
    Le lendemain, nous avons couru vers le bureau de Mr Latouche, mais il n’était pas là. Nous l’avons cherché dans toute l’école et nous l’avons aperçu par la petite fenêtre de la porte, dans la classe de remédiation avec Jean Pierrot Denis et madame Pordouketine, ma titulaire. Jean Pierrot Denis lui avait déjà montré toutes les fausses preuves. Nous sommes entrés comme une tornade. Mme Pordouketine nous a renvoyés dans notre classe : « Je ne tolère pas ce comportement inacceptable, je vous dirai quelle est votre punition cet après-midi. ». « J’ai une preuve de mon innocence », me suis-je exclamée. Sophie a sorti son téléphone et a montré la vidéo. Mon innocence était prouvée.
    Jacques a dit à Jean Pierrot Denis : « Pourquoi tu as fait ça, tu parlais de revanche. Peux-tu nous expliquer ? ». Jean Pierrot Denis, en larmes nous a expliqué : « Lilly m’a accusé d’avoir mis du piment dans les plats de la cantine. C’était bien moi, mais les pilons de poulets ne sont jamais assez épicés et sans faire exprès, le pot s’est ouvert quand j’ai voulu rajouter un peu d’épices. La cantinière m’a fait éplucher 600 carottes, ça m’a pelé … j’ai décidé de me venger. J’ai été voler un carton de livraison devant la maison de Lilly le jour des poubelles papier. Ensuite, mon frère qui fait un élevage de serpents m’a donné les couleuvres. Je voulais que Lilly soit punie injustement comme moi. ».
    Mr Latouche nous a donné notre sanction : « Jacques tu vas t’occuper de mon ordinateur, j’ai justement un virus. Sophie, puisque tu sais tout sur tout le monde, tu seras chargée de mettre en relation des élèves qui ont des difficultés avec ceux qui peuvent les aider. Tom, tu vas me débloquer la porte des WC qui est bloquée depuis trois ans. Jean Pierrot Denis et Lilly vous allez devoir collaborer pour enlever tous les chewing-gums collés par terre et sous les bancs. »
    C’est ainsi que nous avons passé des heures à décoller des chewing-gum ensemble. Il est finalement sympa ce Pierrot … les grosses bêtises ça permet parfois de se faire des amis. Maintenant on est cinq dans la bande…

    Géraldine Roman
    Pour la classe de cinquième primaire de l’école Saint Rémy, Braine-le-Château

    • Bonjour, bonjour,
      Vous avez été drôlement inspirés! C’est une belle et longue histoire. La bande des quatre, Lilly, Sophie, Jacques et Tom, fonctionne très bien – on voudrait être leur copain. Certains dialogues sont vraiment chouettes, drôles, comme cette réplique de Jean Pierrot Denis : « La cantinière m’a fait éplucher 600 carottes, ça m’a pelé … » Tout bon! Après que Lilly a prouvé son innocence, Monsieur Latouche lui donne quand même une sanction, de même qu’à ses amis. Je pense comprendre pourquoi, mais il serait utile de le préciser, car le lecteur éprouve un sentiment d’injustice. Le fait que Jean Pierrot Denis et Lilly reçoivent la même punition est un peu curieux aussi, car le garçon semble nettement plus coupable. Autre petite remarque pour la prochaine fois : veillez à bien respecter la consigne. Normalement la phrase que j’avais donnée devait figurer au début de la nouvelle, pas dans le cours du texte.
      Si je me permets deux, trois petites critiques, c’est pour remplir mon rôle, car votre histoire est avant tout super. Elle est très bien rédigée, agréable à lire de bout en bout. Il se passe énormément de choses et l’on aurait envie de vivre d’autres aventures avec Lilly. L’amitié finale entre l’héroïne et le « méchant » est une excellente idée – le lecteur adore ce genre de retournement. Bravo, vraiment : vous avez fait fort pour commencer l’atelier!
      Je vous dis à très bientôt pour une deuxième mission,
      Thomas

  7. Bonjour M.Lavachery,

    Voici notre histoire, et quelle aventure de l’écrire. Tous les élèves ont été passionnés par cette première mission. Nous attendons la suivante avec impatiente.

    Bonne lecture,

    La 6FR431

    Je m’appelle Lilly et je suis sage, gentille, sérieuse, très propre. J’en ai marre d’être parfaite ! Aujourd’hui 7 novembre 2017, j’ai décidé de faire une grosse bêtise : voler la carte de crédit de mes parents.
    Dans un magasin, je trouve un jeu vidéo que je n’ai jamais vu de ma vie: Le Monde secret des Moutons. Quand je vais l’acheter, le caissier me dit que je dois faire attention car c’est un jeu magique.
    À la maison, je mets le jeu dans la console mais là, PAF ! ma maison devient du pixel.
    Je vois mon poisson rouge qui se transforme en piranha et mes jouets qui se transforment en moutons, une armée de moutons.
    Vite, je vais me cacher dans l’armoire !
    J’entends le plus gros des moutons parler, il dit aux autres :

    – Fouillez la maison pour retrouver cette fille et la capturer. Nous allons la transformer en mouton et envahir la ville avec notre grande armée. Nous allons voler les banques, piller les maisons et faire des humains nos esclaves.
    Aïe ! Ça va chauffer.
    Je dois faire quelque chose alors je décide de sortir de mon placard. Mais je me rends compte que je suis coincée par des moutons qui bloquent les portes. Je suis prise au piège.
    Je me secoue et tape dans les portes, elles se cassent et tombent sur les moutons. Je sors discrètement de la maison et cours dans la rue pour prévenir tout le monde. Mais tout d’un coup je me retrouve derrière un tas de moutons. Ils s’attaquent à la maison voisine.
    C’en est trop !
    Je leur demande pourquoi ils font ça et ce qu’ils cherchent.
    – Nous voulons récupérer le trésor qui nous permettra de rentrer chez nous. Nous ne voulons plus obéir à notre chef, nous ne sommes pas méchants.
    Je comprends mieux, et je décide de les aider. On cherche ensemble le trésor et grâce à une clé, on trouve une boîte avec à l’intérieur une pierre violette et bleue. Elle est ronde avec trois trous, c’est une boule de bowling.
    Tous les moutons m’expliquent que la boule était le virus du jeu, celui qui les avait fait venir ici. Ils se sont mis tous en tas et ont lancé la boule très haut et ont crié ensemble « boule, devient bêêênorme ». Les trois trous sont devenus si grands que c’était comme un trou noir. Tous les moutons ont disparu. Il ne restait que la boule de bowling.
    Et là derrière la boule, je vois un tout petit mouton qui reste. Je le reconnais, c’est le chef. La boule l’a transformé. Il n’a plus l’air si méchant, il a même l’air un peu malade. Il éternue, éternue et chaque fois sortent des pépites en or de son nez. Bientôt, il y en a une montagne.
    Avec tous ces trésors, je rembourse mes parents et répare tout ce que j’ai cassé.
    Finalement, j’aimais bien être parfaite. Mais c’est vrai que j’aime bien mon nouveau mouton, je l’ai appelé Bêtise.

    La 6FR431, Marin (CH)

    • Notre Lilly coincée dans un monde de pixels, en voilà une histoire! Vous avez mené votre récit tambour battant, le lecteur n’a pas le temps de respirer. J’adore la fin avec le chef des moutons, un peu malade, qui éternue des pépites. C’est marrant et on voudrait être là avec un panier pour attraper l’or au vol… C’est une histoire qu’on aurait envie de voir illustrée. Vous avez pensé à faire des dessins? La maison qui se pixelise, la transformation du poisson rouge en piranha, la boule de bowling qui grandit, grandit… Je serais vous, je me lancerais, car les images seraient très amusantes à réaliser.
      Bravo pour ce texte, les amis, et à bientôt pour la mission numéro 2!
      Thomas

  8. Une bêtise haute en couleurs

    Je m’appelle Lilly, je suis sage, gentille, sérieuse et très propre. J’en ai marre d’être parfaite ! Aujourd’hui ,7novembre 2017 j’ai décidé de faire une grosse bêtise…
    Pour réfléchir à sa bêtise, notre petite diablesse décida de se rendre au parc qui se trouvait non loin de chez elle.
    En arrivant dans le parc, elle vit un immense tas d’herbe que le jardinier avait rassemblé dans un coin: « La voilà ma bêtise »se dit-elle.Elle alla faire un « roulé-boulé » sur la masse de végétaux. Elle sauta au milieu du tas et s’enfonça dedans. Dès qu’une personne s’approchait elle criait : »SURPRISE! « et petit à petit la montagne se disperçait sur le sol. Ses cheveux et ses vêtements devinrent verts, des chaussettes à la chemisette en passant par la jupette! Les gens qui se promenaient glissèrent et tombèrent dans l’herbe éparpillée.
    Des personnes allèrent prévenir le gardien du parc.Celui-ci accourut auprès de notre fauteuse de troubles, il lui dit de ramasser tout ce désordre; ce qu’elle accepta avec son petit air angélique.Mais dès qu’il eut le dos tourné, elle prit une grosse poignée d’herbe et la lui jeta sur la tête ensuite,elle lui tira la langue et s’enfuit en riant comme une folle….
    Malheureusement , à cause de l’herbe, tous ses vêtements étaient tachés .En catimini ,elle rentra à la maison et se faufila dans la buanderie. Elle voulait laver ses vêtements sans que sa maman ne la voit. Car si elle était punie elle ne pourrait évidemment plus continuer ses grosses bêtises et elle n’avait pas encore l’intention de s’arrêter, mille idées, toutes plus catastrophiques les unes que les autres, lui trottaient encore dans la tête.
    Au lieu de mettre l’adoucissant, elle mit de l’eau de javel dans la machine à laver parce qu’elle croyait que les tâches partiraient plus rapidement.
    Trop impatiente de voir le résultat, elle alla ouvrir le hublot de la machine quand soudain toute l’eau s’écoula dans la pièce.
    Elle prit alors le foulard préféré de sa maman et essuya le sol. Mais le foulard rouge ne suffisait pas à éponger le sol inondé. Lilly réfléchit, il fallait faire vite car déjà l’eau s’infiltrait sous la porte de la petite pièce. Une idée lui vint, elle prit le sèche-cheveux espérant ainsi réussir à sécher le sol .
    Malencontreusement, en s’enparant de l’appareil rangé sur l’étagère du haut , elle fit tomber tout le paquet d’un kilo et demi de poudre à lessiver .
    C’est un phénomène scientifique : l’eau mélangée avec de la poudre se transforma rapidement en un nuage de mousse rouge, à cause du foulard qui avait déteind .Celui-ci commença à se propager dans toute la pièce. Elle réfléchit encore à comment tout faire disparaître et attrapa l’aspirateur pour aspirer cette mousse.
    Mauvaise idée ! Quelques secondes plus tard,les plombs sautèrent.
    Inquiète et surprise par la coupure de courant la maman de Lilly couru vers la salle de bain, frappa à la porte, Lilly refusa de lui ouvrir. Se doutant de quelque chose la mère folle d’inquiétude força la porte et glissa sur la mousse.Patatra! En la voyant Lilly, se demanda si sa maman était rouge de colère ou rouge à cause de la mousse… Au fond d’elle, je pense qu’elle avait bien une petite idée de la raison pour laquelle le visage de sa maman était à présent écarlate…
    Lilly, fut sévèrement punie et dû remetre à plus tard ses projets de bêtises car finalement, tout ce qui venait d’arriver, elle ne l’avait pas vraiment planifié….

    Classe 6A Ecole St-Charles Molenbeek

      • Très joli texte! Déjà, j’aime beaucoup l’idée que Lilly aille au parc « réfléchir à sa bêtise ». Dans le début, elle est responsable de ce qu’elle fait; ensuite, dans la buanderie, elle est dépassée par les événements. Sauf que, tout de même, on sent qu’elle n’est pas dans son état normal. Sans doute que la Lily d’avant n’aurait pas agi de façon aussi folle. Aurait-elle pris le foulard de sa mère pour éponger le sol? Je n’en suis pas certain. C’est ce qui est vraiment réussi dans ce texte, je trouve: la folie passagère de Lilly. Elle a réellement pété un câble, passez-moi l’expression, et vous avez très bien décrit cela. On imagine Lilly avec de grands yeux fiévreux, le teint rouge – un vrai petit diable.
        Bravo, bravo! Vous commencez l’atelier de belle façon.
        A bientôt pour la mission numéro 2. Il s’agira de… Oh, qu’allais-je faire? J’allais vendre la mèche, révéler la mission suivante – or je ne peux pas. Il vous faudra encore un peu de patience…
        Toutes mes amitiés,
        Thomas

  9. Bonjour Monsieur,
    Les élèves de la Flûte Enchantée de Molenbeek-Saint-Jean qui ont eu le plaisir de faire la foire du livre avec vous se sont également prêtés au jeu.
    A très bientôt pour une nouvelle mission

    Je m’appelle Lilly, je suis sage, gentille, très propre. J’en ai marre d’être parfaite ! Aujourd’hui, 7 novembre 2017, j’ai décidé de faire une grosse bêtise : Je vais voler un sac que j’adore dans un magasin de luxe !

    D’abord, je vais attendre qu’il soit minuit, pour me faciliter la tâche bien sûr ! C’est comme ça que commencera mon plan parfait !

    Préparation de la liste :
    – Des vêtements noirs
    – Une corde
    – Une lampe torche
    – Du fard à joue
    – Un décodeur-déverrouilleur-de-magnétisme

    La nuit est tombée. Je vais dire bonne nuit à mes parents puis hop, je me prépare pour ma sortie.
    Oh déjà minuit ! C’est parti !

    Me voilà devant le magasin « Le paradis du luxe ». Je lance ma corde et j’escalade la façade.
    Ouf la fenêtre est ouverte. Pff, qu’est-ce qu’ils sont bêtes !
    Oh vite, le fard à joue ! Je souffle et … voilà les lasers !
    Je passe à l’étape 2. Je descends vers la caisse et le rayon sac à main.
    Oh non, un gardien ! J’ai une idée, je vais sauter dessus ! Et hop !
    Nooon, l’alarme sonne et la police arrive.
    – « Merci jeune fille » dit l’agent !
    – « Hin ? »
    – « Oui, tu as arrêté ce voleur ! »
    – « Ah oui, c’est vrai ! De rien ! »
    Bon et bien, je suis vraiment trop parfaite !

    • Bonjour à tous!
      L’idée de cette voleuse qui est finalement prise pour une justicière et très bonne. C’est rigolo comme tout! Dommage que vous n’ayez pas développé un peu plus. Je sais que c’est difficile d’écrire, d’inventer, mais pour l’exercice suivant j’espère que vous irez un peu plus loin – surtout que vous êtes doués pour trouver de bonnes idées de départ! Essayez aussi, la prochaine fois, que votre héros ou votre héroïne n’ait pas trop facile à atteindre ce qu’il/elle veut. Les obstacles, les problèmes que rencontrent les personnages sur leur chemin, c’est très important pour rendre une histoire palpitante (voir mon introduction). Je trouve par exemple que Lilly rentre trop aisément dans le magasin. J’aurais aimé que ce soit un peu plus compliqué pour elle!
      Allez, ce sont de petites remarques de rien du tout. Votre Lilly est très chouette et, je le répète, l’idée de base de votre nouvelle est excellente. Je sens que vous avez du potentiel, comme on dit. La mission 2 vous donnera l’occasion de montrer tous vos talents!
      A bientôt et toutes mes amitiés,
      Thomas

  10. Bonjour

    Nous sommes la classe de P5FrA de l’école Européenne de Bruxelles 3 (Ixelles).

    Nous sommes 29 élèves. Nous sommes dans la section francophone mais notre classe est composée d’élèves originaires de toute l’Europe (Grèce, Slovaquie, Italie, Tchéquie, Allemagne, Espagne,…)

    Nous sommes vraiment navrés du retard que nous avons pris mais nous avons été pris par le temps.
    Sur ce premier projet, nous avons travaillé par équipes de deux et avons donc réalisé 14 textes.
    Nous avons pris beaucoup de plaisir à rédiger les bêtises de Lilly. Nous avons peut-être été trop ambitieux sur le nombre de textes et essaierons de nous focaliser sur un seul texte pour les prochaines étapes.

    Au plaisir de vous rencontrer et de vous lire

    Les P5FrA de l’école Européenne de Bruxelles III (Classe de M. VERRIEST Xavier)
    File: AtelierThomasLavachery-envoi1.pdf

    • Bonjour à tous,
      Il y a tant de personnages, d’idées, de situations dans ces 14 textes que je ne peux pas tous les commenter. Mais mon impression générale est que vous avez bien travaillé. On sent que vous avez écrit avec plaisir. J’ai aimé toutes ces Lilly différentes. Bravo! Une petite remarque concernant les histoires qui se terminent par « Tout n’était qu’un rêve ». Il y en a quatre dans votre envoi, je pense. C’est une fin tentante, mais elle est décevante pour le lecteur. Il vaut mieux l’éviter à l’avenir. Je précise que les textes qui se terminaient ainsi étaient très chouettes par ailleurs.
      Bravo à tous! Je suis impatient de découvrir ce que vous ferez pour la mission suivante!
      P.S. La prochaine fois, il faudra en effet écrire tous ensemble une seule nouvelle.

  11. Je m’appelle Lily et j’en ai marre d’être parfaite et aujourd’hui j’ai décidé de faire une grosse bêtise.
    Je vais kidnapper ma pire ennemie puis brûler sa maison.
    Alors, je pars comme d’habitude et en chemin je kidnappe Agathe ma pire ennemie.
    Je l’enferme dans ma cabane de jardin vu que c’est ma voisine et je brûle sa maison.
    Je pars vite et je m’enferme avec elle dans la cabane de jardin pour l’empoisonner avec de la cannelle pour quelle s’étouffe.
    Pour finir elle meurt.
    Je l’enterre dans la forêt d’à côté pour que personne ne la retrouve. C’est la mystérieuse disparition d’Agathe.
    La maison des voisins a brûlé, les pompiers arrivent et éteignent le feu.
    Je rentre chez moi, je cours à pleine vitesse dans l’escalier et je tombe, je m’ouvre la tête. Je vais à l’hôpital, ils me font huit points de suture à la tête.
    Un jour après, je rentre chez moi, la police vient interroger mes parents à propos de la disparition d’Agathe.
    Quand je vais à l’école tout le monde parle de ça.
    Je viens de me rendre compte que j’ai fait une grosse, très grosse bêtise.
    Tout à coup, plein de choses horribles me viennent en tête : et si je vais en prison et qu’on m’envoie dans un autre pays. La police revient m’interroger à la sortie de l’école, elle me demande si je sais quelque chose à propos de la disparition d’Agathe. Je me demande : est-ce qu’ils ont une piste et ils pensent que sais. J’ai peur.
    Sur le coup, je leur dis que l’autre jour j’ai entendu Caroline (ma deuxième pire ennemie) parler au téléphone, elle disait qu’elle voulait tuer Agathe, alors que ce n’est pas vrai du tout.
    A la fin de l’école, la police vient interroger. Caroline a appelé tout de suite ses parents. Elle dit que ce n’est pas elle. Les parents de Caroline doivent quand même payer une amende.
    Je m’excuse auprès de Caroline en lui disant : « Je suis désolée » et je lui paye la moitié de l’amende c’est-à-dire 500 frs.
    Et pour finir, nous devenons meilleures amies pour la vie.

    Deuxième proposition

    Aujourd’hui, j’ai décidé de voler des bijoux dans la bijouterie. Je prépare mes affaires pour faire ce vol : 6 feuilles d’aluminium et un sac à dos. Pour cela, je vais avoir besoin d’un complice qui conduit la voiture. J’appelle mon parrain Salah qui vient de sortir de prison. Je l’informe de ce délit. Il me dit qu’il est d’accord. Alors, je lui donne rendez-vous dans le garage de Vinnie Pappalardo à 18h00 pour faire un plan pour le lendemain. Le lendemain matin, la bijouterie ouvre à 9h00. Alors, nous passons à l’acte. Je rentre dans la bijouterie. Je prends deux trois bijoux, puis je pose les feuilles d’aluminium sur les capteurs pour ne pas que ça bipe.
    Puis je pars en courant sans que la caissière ne remarque que je suis partie avec des bijoux. Je rentre dans la voiture de Salah qui m’attendait dehors. Nous rentrons au garage et nous nous partageons les bijoux pour les revendre au marché noir. A la fin du marché noir, nous nous groupons pour compter notre argent. Nous avons gagné 1 000 000 de dollars. Nous nous partageons l’argent et Salah retrouve sa femme pour aller au restaurent de leur hôtel à Paris. Pendant qu’ils mangent, ils remarquent qu’à la télévision un homme et une petite fille sont recherchés pour vol dans une bijouterie. Ils remarquent qu’ils sont recherchés.  » Deux personnes sont recherchées sous le nom de: Lily Croniac et Salah Oumarouck! ». Juste après ça, tout le monde se retourne vers lui et quelqu’un appelle la police. Salah est arrêté. La police me retrouve finalement dans le garage de Vinnie Pappalardo.

  12. Je m’appelle Lily et j’en ai marre d’être parfaite et aujourd’hui j’ai décidé de faire une grosse bêtise.
    Je vais kidnapper ma pire ennemie puis brûler sa maison.
    Alors, je pars comme d’habitude et en chemin je kidnappe Agathe ma pire ennemie.
    Je l’enferme dans ma cabane de jardin vu que c’est ma voisine et je brûle sa maison.
    Je pars vite et je m’enferme avec elle dans la cabane de jardin pour l’empoisonner avec de la cannelle pour quelle s’étouffe.
    Pour finir elle meurt.
    Je l’enterre dans la forêt d’à côté pour que personne ne la retrouve. C’est la mystérieuse disparition d’Agathe.
    La maison des voisins a brûlé, les pompiers arrivent et éteignent le feu.
    Je rentre chez moi, je cours à pleine vitesse dans l’escalier et je tombe, je m’ouvre la tête. Je vais à l’hôpital, ils me font huit points de suture à la tête.
    Un jour après, je rentre chez moi, la police vient interroger mes parents à propos de la disparition d’Agathe.
    Quand je vais à l’école tout le monde parle de ça.
    Je viens de me rendre compte que j’ai fait une grosse, très grosse bêtise.
    Tout à coup, plein de choses horribles me viennent en tête : et si je vais en prison et qu’on m’envoie dans un autre pays. La police revient m’interroger à la sortie de l’école, elle me demande si je sais quelque chose à propos de la disparition d’Agathe. Je me demande : est-ce qu’ils ont une piste et ils pensent que sais. J’ai peur.
    Sur le coup, je leur dis que l’autre jour j’ai entendu Caroline (ma deuxième pire ennemie) parler au téléphone, elle disait qu’elle voulait tuer Agathe, alors que ce n’est pas vrai du tout.
    A la fin de l’école, la police vient interroger. Caroline a appelé tout de suite ses parents. Elle dit que ce n’est pas elle. Les parents de Caroline doivent quand même payer une amende.
    Je m’excuse auprès de Caroline en lui disant : « Je suis désolée » et je lui paye la moitié de l’amende c’est-à-dire 500 frs.
    Et pour finir, nous devenons meilleures amies pour la vie.

    Deuxième proposition

    Aujourd’hui, j’ai décidé de voler des bijoux dans la bijouterie. Je prépare mes affaires pour faire ce vol : 6 feuilles d’aluminium et un sac à dos. Pour cela, je vais avoir besoin d’un complice qui conduit la voiture. J’appelle mon parrain Salah qui vient de sortir de prison. Je l’informe de ce délit. Il me dit qu’il est d’accord. Alors, je lui donne rendez-vous dans le garage de Vinnie Pappalardo à 18h00 pour faire un plan pour le lendemain. Le lendemain matin, la bijouterie ouvre à 9h00. Alors, nous passons à l’acte. Je rentre dans la bijouterie. Je prends deux trois bijoux, puis je pose les feuilles d’aluminium sur les capteurs pour ne pas que ça bipe.
    Puis je pars en courant sans que la caissière ne remarque que je suis partie avec des bijoux. Je rentre dans la voiture de Salah qui m’attendait dehors. Nous rentrons au garage et nous nous partageons les bijoux pour les revendre au marché noir. A la fin du marché noir, nous nous groupons pour compter notre argent. Nous avons gagné 1 000 000 de dollars. Nous nous partageons l’argent et Salah retrouve sa femme pour aller au restaurent de leur hôtel à Paris. Pendant qu’ils mangent, ils remarquent qu’à la télévision un homme et une petite fille sont recherchés pour vol dans une bijouterie. Ils remarquent qu’ils sont recherchés.  » Deux personnes sont recherchées sous le nom de: Lily Croniac et Salah Oumarouck! ». Juste après ça, tout le monde se retourne vers lui et quelqu’un appelle la police. Salah est arrêté. La police me retrouve finalement dans le garage de Vinnie Pappalardo.

    Classe de Nadine Roh, Savièse

  13. Eh bien dites donc, vous n’y allez pas de main morte! Pauvre Agathe, elle n’a vraiment pas de chance dans cette histoire. Vos deux textes sont vivants et assez drôles, somme toute. Un peu loufoque aussi! Peut-être faudrait-il, la prochaine fois, essayer d’être plus crédibles. Vous demander à chaque étape de l’écriture : « Est-ce que nous racontons quelque chose que le lecteur pourra croire? » Car si les actions des personnages sont trop extravagantes, si leur psychologie est trop incroyable, alors le lecteur reste en-dehors de l’histoire. Personnellement, je n’arrive pas à m’identifier à une fille qui kidnappe et tue une camarade sans la moindre émotion, aussi facilement que si elle écrasait une mouche. Même si la victime est sa pire ennemie…
    Malgré ce petit problème, vous avez bien travaillé. A bientôt pour la deuxième mission!
    P.S. Respectez bien les consignes à l’avenir : un texte par classe, remise pour la date indiquée.

Laisser un commentaire